Montpellier : la ZAD du Lien prépare la riposte pour sauver 80ha de zones naturelles et 115 espèces protégées

Au nord de Montpellier, dans l’Hérault, la route départementale du LIEN n’en finit plus de défrayer la chronique. Véritable pomme de discorde, ce contournement de 32 kilomètres, menaçant des zones naturelles et des espèces protégées, est violemment rejeté par une partie de la population locale, en lutte ouverte depuis des années. Manifestations, recours juridiques et même ZAD, tous les moyens ont été employés pour empêcher le dernier tronçon du LIEN de voir le jour, entre Saint-Gély-du-Fesc et Bel-Air. 

Sorte de seconde rocade de l’agglomération montpelliéraine, la Liaison intercantonale d’évitement du nord, baptisée « LIEN » par ses promoteurs, est une route départementale destinée à relier Castries, à l’est, à Bel-Air, à l’ouest, via les communes de Saint-Gély-du-Fesc et Grabels.

À terme, cette chaussée d’une trentaine de kilomètres servirait également de jonction, par le nord, entre deux autoroutes, l’A750 et l’A709, cette dernière faisant office de périphérique sud pour la métropole de Montpellier.  

Portée depuis le début des années 1980 par le département de l’Hérault, la D68 – LIEN a été réalisée avec lenteur et difficulté, par tronçons successifs. À l’heure actuelle, seules les deux sections joignant Castries à Saint-Gély-du-Fesc ont été mises en service, mais plusieurs autres sont en préparation, pour un coût total de 200 millions d’euros.

La rhétorique des promoteurs du LIEN est simple : il s’agit de mieux desservir l’arrière-pays montpelliérain, de désengorger les petites routes départementales et communales par lesquelles des milliers d’automobilistes se rendent au travail le matin ou en reviennent le soir, en somme de réduire les embouteillages qui frappent chaque jour le nord de l’agglomération. 

Parmi les tronçons manquants, celui devant relier la commune de Saint-Gély au hameau de Bel-Air est sans doute le plus important. D’une longueur de 7,8 kilomètres, il permettrait d’achever le grand contournement nord jusqu’à l’A750 ; c’est pourquoi le département fait tout pour en accélérer les travaux. 

Seulement, ce projet rencontre une opposition aussi forte qu’obstinée qui, ces dix dernières années, n’a cessé de gagner en ampleur, à mesure que les promoteurs de la route se montraient sourds aux doléances des riverains.  

En 2010, une première enquête publique est menée. Afin que les terrains convoités puissent être expropriés, la préfecture de l’Hérault…

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Auteur: Augustin Langlade