Certains membres des familles expulsées, accompagnés de militants.
Lundi 25 octobre, au petit matin. Le nouveau préfet “bulldozer” de l’Hérault, Hugues Moutouh, ordonne l’expulsion d’un bâtiment squatté par plusieurs familles albanaises. Malgré des relogements prévus par la mairie, des demandes de droit d’asile en cours d’examen, et un accompagnement validé par… la préfecture. Résultat : un aller simple pour Tirana, des mesures d’OQTF et de placement en CRA.
Jusqu’à tout récemment, trois familles étaient installées au 13 rue Rigaud, tout près de l’avenue Clémenceau. La première d’entre elle quitte le squat le dimanche 24 octobre, s’étant vu proposé un hébergement d’urgence par le 115.
Pour les deux autres, la fin de l’occupation de cet ancien bâtiment des douanes est moins heureuse : lundi 25 au matin, les habitants restants -six adultes et neuf enfants âgés de quatorze mois à dix-huit ans- sont expulsés par huissier de justice et policiers.
Les familles albanaises étaient pourtant suivies par une cohorte d’associations : Réseau Education Sans Frontières (RESF), la Cimade, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), en lien avec les services de la mairie de Montpellier. Cette même mairie de Montpellier qui s’apprêtait à rendre disponible un logement temporairement vacant, via un bail intercalaire, aux deux familles restantes. L’occupation illégale était donc officiellement sur point de cesser.
Le tissu associatif montpelliérain reste donc dubitatif sur les motifs avancés par le préfet Moutouh. Les familles sont sans histoires, enchaînent les contrats de travail, les enfants sont tous scolarisés. Le père de la famille Bushati a pour projet de rebâtir une entreprise de BTP, après la faillite de la sienne en Albanie, qui employait 25 salariés. La famille entière est éligible à la circulaire Valls, en raison de sa présence depuis plus de cinq ans sur le territoire français, des enfants scolarisés dans le pays, et de la dernière venue de la fratrie, née sur le sol de l’Hexagone. Et devait donc disposer d’un titre de séjour sous peu. Les familles bénéficient du soutien de nombreux parents d’élèves dans les établissements que fréquentent les mômes. Même la mairie de Montpellier, impliquée dans le travail social, et qui a appris l’expulsion après coup, s’en indigne vivement !
Loin de nous l’idée de faire un tri entre bons et mauvais migrants, mais force est de constater que même les profils les plus…
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Auteur: Le Poing