Quelques dizaines de membres de la diaspora kurde montpelliéraine se sont retrouvés sur la Comédie ce lundi 10 avril. Objectif : dénoncer le remplacement et la condamnation d’un maire kurde démocratiquement élu par le pouvoir turc. Mais aussi pointer du doigt la détention du leader kurde Ocalan et l’utilisation d’armes chimiques contre les combattants kurdes au nord de l’Irak.
On apprenait le 3 juin dans un communiqué du parti politique de l’élu, le Dem Parti (Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples, à gauche), que celui-ci a été arrêté en plus d’être démis de ses fonctions. Les autorités turques lui reprochent d’appartenir au PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, une organisation importante dans la gauche kurde, toujours classée comme organisation terroriste par l’Union Européenne. Memet Sıddık Akış, l’ancien maire de Hakkari démis de ses fonctions, a été condamné le 5 juin à 19 ans et six mois d’emprisonnement par un tribunal turc, pour des liens présumés avec le PKK que le Dem Parti nie.
« Le dossier d’enquête utilisé pour justifier cette opération est entièrement basé sur des allégations sans fondement de la police et du procureur. La destitution de M. Akış, qui a été élu démocratiquement, est un coup d’Etat flagrant contre la volonté des habitants de Hakkari, dont la majorité de la population est kurde. La tentative de la coalition AKP-MHP [NDLR : coalition droite-extrême droite au pouvoir en Turquie et dirigée par le président Erdogan] de se venger de sa sévère défaite aux élections locales en attaquant les municipalités du DEM Parti signifie l’abolition du droit constitutionnel de voter et d’être élu. Les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme ont montré que la définition large et vague du terrorisme formulée par le système juridique turc s’est transformée en un instrument utilisé par le gouvernement pour éliminer…
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Auteur: Le Poing