Montpellier : les opposants au L.I.E.N. entrent en coalition nationale

Même engagé sur le terrain, le chantier du contournement nord de Montpellier ouvre un horizon de luttes jusqu’autour de 2030 ; l’enjeu étant de passer d’une résistance locale à une lutte globale

Non mais quel cynisme ! Lorsqu’on fait route du centre de Montpellier vers Grabels, commune limitrophe, on tombe sur les panneaux publicitaires – dont les roulants géants, les plus critiquables d’un point de vue écologique – qui clament la propagande du Conseil départemental de l’Hérault. En ces termes : « Le climat n’attend pas ! Ici on agit ». Justement : ce dimanche, on effectuait ce trajet, pour se rendre à une nouvelle journée de mobilisation du collectif des opposants au L.I.E.N..

Rappelons qu’il s’agit d’un projet autoroutier de contournement nord de l’agglomération montpelliéraine. Entre l’entrée de Saint-Gély-du-Fesc sur la route de Ganges, et le carrefour de Bel-Air sur l’autoroute de Lodève, un segment terminal de sept kilomètres est en cours de réalisation. La dimension pharaonique du chantier est désormais bien visible, avec une monstrueuse percée à flanc de côteaux arborés. Toute la zone est en train d’être défigurée.

Une centaine de personnes ont pris part aux diverses activités de la journée, dont, pour commencer, une conférence de presse. Au côté de René Revol, deux autres élus avaient pris place, ceints de leurs écharpes tricolores : Sylvain Carrière et Sébastien Rome, deux députés héraultais appartenant à la même formation que le maire de Grabels, la France insoumise. On ne croit pas que beaucoup de gens impliqués dans la lutte contre le L.I.E.N. aient placé jusque là beaucoup d’espoir dans le jeu institutionnel de la représentation électorale.

Or Sylvain Carrière et Sébastien Rome figurent parmi les parlementaires qui ont répondu favorablement à l’appel “pour un moratoire sur les projets routiers destructeurs”, appel rendu public en juillet dernier, par la coalition “La déroute des routes” formée quelques mois auparavant. Hélène, une des figures locales de la mobilisation anti-L.I.E.N. confie : « On ne peut pas sous-estimer ce que peut apporter, parmi d’autres outils de lutte, ce travail en direction de parlementaires. A travers eux, c’est la question de la responsabilité des politiques menées qui peut être abordée. Et un membre de la Comission des Finances de l’Assemblée nationale aura toujours plus de moyens que nous de mettre son nez dans les affaires de Vinci, par exemple. Ça peut être…

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Auteur: Le Poing