Montpellier : les ressortissants ukrainiens s’organisent face à la guerre

Une famille présente au rassemblement en soutien au peuple ukrainien. Montpellier, le 26 février 2022.
© Samuel Clauzier

Comme jeudi dernier, environ 200 personnes se sont rassemblées à Montpellier devant l’office du tourisme, pour protester contre l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe et afficher son soutien au peuple ukrainien.

Le rassemblement était appelé par les mêmes organisations politiques et syndicales que celui du jeudi 24 février. À savoir l’Union syndicale Solidaires, la CGT, la FSU, le PS, Europe-Écologie-Les-Verts, Les Radicaux, Place Publique, Générations, la France Insoumise, le Parti communiste, le NPA, sa récente scission Révolution Permanente, l’Union Communiste Libertaire, Greenpeace ou bien encore la Ligue des Droits de l’Homme.

Les prises de paroles ont donné la part belle au ressenti et revendications des ressortissants ukrainiens. Une longue intervention est revenue sur la nécessité d’organiser dès maintenant la solidarité matérielle avec la population du pays envahi, notamment via l’achat des médicaments en pharmacie « à laisser » au comptoir – en précisant au pharmacien que le collectif des Ukrainiens de Montpellier viendra les chercher.

Beaucoup de ressortissants ont demandé au micro une intervention militaire européenne, en plus des sanctions économiques en discussion. Sur le volet aérien tout spécialement, afin de laisser les mains libres au régime ukrainien sur le plan de la défense terrestre. L’ambiance aura pu paraître martiale chez certains Ukrainiens : le slogan « mort à l’ennemi » a été scandé. Une ukrainienne a lancé un appel à l’unité politique le plus large autour du président Zelensky, europhile libéral convaincu qui souhaitait engager son pays vers une adhésion à l’OTAN – point de crispation majeur du conflit.

Le cartel d’organisation semble se poser avant tout en soutien au peuple ukrainien et affiche pour le moment une simple volonté de paix, avec l’idée de participer activement à la campagne naissante de solidarité matérielle avec la population. Sans prendre position donc sur une potentielle intervention militaire de ce que l’on pourrait appeler le bloc occidental – réactualisant de facto des logiques d’alliances propres à un conflit qui semblait jusqu’ici appartenir aux livres d’histoire. Il faut dire que ses différentes composantes sont divisées sur la question. La candidate du PS aux présidentielles, Anne Hidalgo, milite par exemple pour que la…

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Auteur: Le Poing