Montpellier : nouvelle consultation publique sur le LIEN

C’est une nouvelle étape importante pour la lutte contre le projet du LIEN, cette rocade censée joindre l’A750 et l’A9 au Nord de Montpellier et présentée comme « durable » par le Département de l’Hérault, mais très largement décriée par ses nombreux·ses opposant·es, dont le collectif SOS Oulala en tête de file. Une nouvelle consultation publique va se tenir pour recueillir les avis de la population sur le projet, après que le Conseil d’État ait remis en cause la précédente étude d’impact du projet en saisissant une instance environnementale indépendante, la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe).

Pour rappel, cette dernière avait pointé de larges manquements dans l’étude d’impact, avec notamment la non prise en compte de plusieurs espèces protégées, déjà pointée par les opposant·es, ou la mauvaise estimation de l’augmentation du trafic entraînée par la nouvelle route. La MRAe avait aussi émis des réserves sur la qualification du projet, considérant que celui-ci représentait bien une jonction autoroutière, allant à l’encontre des arguments du Département de l’Hérault, considérés comme du greenwashing par les opposant·es. Mais c’est aussi une question d’indépendance qui avait été soulevée par le Conseil d’État, puisque le précédent avis environnemental émis en 2014 avait été diligenté et signé par la préfecture de l’Hérault.

Cet été, une véritable Zone à Défendre a pour quelques mois suppléé la lutte menée par les collectifs militants, parmi lesquels le SOS Oulala, mais aussi une vaste coalition réunissant des groupes écologistes tels qu’ANV-Cop21, Greenpeace, ou Extinction Rebellion Montpellier, et d’autres luttes contre des projets écocides autour de Montpellier. Mais face au volontarisme du nouveau préfet Hugues Moutouh, les occupant·es n’ont pu résister à la pression policière mise en place et à l’expulsion menée au mois de novembre dernier. C’est sensiblement au même moment que le Conseil d’État est venu remettre en cause la validité du projet, donnant de nouveaux espoirs à ses opposant·es, même si le Département s’est hâté de commencer les travaux.

Depuis, la zone a très largement été déboisée et le dynamitage de la colline séparant Saint-Gély-du-Fesc et Combaillaux semble imminent. L’avis du Conseil d’État n’est en effet pas suspensif pour le chantier. Le Département de l’Hérault semble vouloir mettre les instances au pied du mur, à l’image de ce qui s’est produit pour le…

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Auteur: Jude Mas