A l’appel du collectif des Algériens de Montpellier pour la Démocratie en Algérie, une cinquantaine de personnes se sont réunies place de la Comédie pour débattre ensemble de l’actualité politique en Algérie. Le pays connaît, depuis deux ans maintenant, une crise politique et sociale qui pourrait bien conduire à l’émergence d’une réelle démocratie.
Ce 21 février à Montpellier, malgré la persistance du mistral qui ne facilitait pas les prises de parole, des algériens et franco-algériens se sont rassemblés pour décrypter l’actualité politique en Algérie. Dans certaines métropoles de France, des événements similaires ont eu lieu pour commémorer la date d’anniversaire du Hirak, débuté le 16 février 2019. Hirak en berbère signifie « mouvement ». Le terme désigne les soulèvements populaires contre la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, président du pays depuis 1999, puis contre le « remaniement ministériel » qui a suivi. Enfin, le Hirak, c’est l’espoir pour le peuple algérien – bouleversé dans son histoire politique par la colonisation- de connaître enfin la démocratie.
Une manifestation atypique
Pas de slogans ou de chants aujourd’hui pour ce rassemblement statique. Aussi, le nombre de manifestant -assez restreint- aura permis une véritable discussion. Chacun était invité à donner son avis ou poser des questions. L’enjeu ? Faire le topos de la situation politique qui s’articule depuis deux ans en Algérie et imaginer de nouvelles façons de conjuguer la contestation.
Entourée par des drapeaux algériens et amazighs, la petite troupe -naturellement regroupée en cercle pour faciliter la visibilité et les prise de parole-, donnait à l’événement un caractère très participatif. Innovant.
La présence de nombreux jeunes à ce rassemblement, témoigne des enjeux sociaux qui accompagnent la crise politique en Algérie. Sabri Farah, étudiante en troisième année d’informatique, s’est exprimée sur les raisons qui l’ont poussée à venir ici aujourd’hui :« Le cœur de cette révolution, c’est la jeunesse. C’est de la que part le mouvement. C’est notre avenir, notre pays. Parce que notre diplôme n’est pas reconnu mondialement, on est venu faire nos études en France. Les plus concernés justement, c’est nous », martèle la jeune femme. « En Algérie, tu ne peux pas critiquer le gouvernement à visage découvert. » poursuit-elle. « Rachid Nekkaz, ancien candidat aux présidentielles , avait été retenu dans une prison au…
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Auteur: Le Poing