Montpellier réclame justice pour Julie

Près de 150 personnes, et autant de voix pour réclamer justice. Justice pour Julie, qui accuse 20 pompiers de Paris de l’avoir violée pendant 2 ans, alors qu’elle était âgée de 13 à 15 ans. Justice pour obtenir la requalification de ces “atteintes sexuelles” en viols. Justice pour sa mère qui se bat à ses côtés depuis dix ans. Justice aussi pour toutes les victimes de viol ou d’agression sexuelle qui ne sont pas reconnues en tant que telles.

C’est un symbole fort, dans une affaire comme celle de Julie, d’organiser un rassemblement devant des cours d’appel. C’est ce qui s’est passé dans toute la France, et en particulier à Montpellier, ce dimanche 7 février. Au collectif Nous Toutes 34 qui organisait le rassemblement dans l’Hérault, se sont jointes de nombreuses autres organisations féministes, militantes et institutionnelles : Planning Familial, CIDFF, Sudakas, Osez le féminisme 34, CQFAD + mais aussi EELV, le NPA, All Inclusive, l’UCL ainsi que la Ville de Montpellier. Des collectifs très différents, mais réunis dans le même but : témoigner un soutien sans faille à Julie.

Une mobilisation contre le « déni de justice »

« Si nous sommes rassemblé∙es aujourd’hui devant la cour d’assises de Montpellier, c’est parce que ce lieu incarne le déni de justice dont Julie et sa maman Corinne font les frais depuis maintenant plus de dix ans », clame au mégaphone Carolina, du collectif Nous Toutes 34. L’émotion est palpable dans la foule silencieuse massée devant les grilles du tribunal où les militant∙es ont accroché des pancartes aux slogans très directs. « 24 heures sans viol c’est possible ?!? », peut-on lire sur l’une d’entre elles.

Si les rassemblements ont eu lieu ce week-end, ce n’est pas par hasard. « Mercredi prochain, l’affaire passe en cour de cassation. On veut soutenir la demande de reconnaissance des faits de viol en réunion sur mineure de moins de 15 ans par une personne détentrice d’une autorité, et non pas une simple atteinte sexuelle, explique Luna, elle aussi militante du collectif Nous Toutes 34. On veut aussi que les 17 autres pompiers, qui continuent à…

La suite est à lire sur: www.lamuledupape.com
Auteur: Clara Maillé