Montpellier : revival gilet-jaunesque en soutien au convoi de la liberté

Alors que le convoi de la liberté est arrivé sur Paris, à Montpellier, des milliers de personnes ont battu le pavé ce samedi pour s’opposer au pass sanitaire, à la hausse des prix et à la politique de Macron. Banques fracassées, gaz, projectiles sur la police : les gilets jaunes sont-ils de retour ?

On n’avait pas observé une telle manifestation émeutière à Montpellier depuis le 2 février 2020, date du dernier “acte national” avant le confinement. Deux ans plus tard, on a semblé revivre les grands moments du début du mouvements des gilets jaunes, dans sa combativité et sa désorganisation chaotique.

Un peu avant 14h, plusieurs milliers de personnes sont déjà rassemblées sur la Place de La Comédie.

Dans le cortège, beaucoup d’anciens gilets jaunes qu’on avait pas vu en manifestation depuis longtemps, affublés de leur célèbre chasuble fluo, un gros bloc anticapitaliste vêtu de noir ainsi que des manifestants anti-pass sanitaire. Ce melting-pot social se ressent dans les prises de paroles, entre revendications sociales sur le pouvoir d’achat et discours confusionnistes sur les vaccins. Autant dans les interventions que dans les discussions, le convoi de la liberté est sur toutes les lèvres, et certains songent même à le rejoindre après la manifestation.

Très vite, le cortège se met en branle en direction de la préfecture. A sa tête, un gros bloc anticapitaliste et quelques gilets jaunes, motivés, crient des slogans qui n’avaient pas résonné depuis longtemps en centre-ville : A bas l’Etat les flics et les fachos”, “tout le monde déteste la police” ou “anticapitalistes”. Les traditionnels chants gilets jaunes refleurissent également sur la chaussée, du “On est là” au “Lalalalalalala, les gilets jaunes”.

“Siammo tutti antifascisti”, slogan antifasciste dans le cortège de tête

Arrivée sur la préfecture, des projectiles sont presque immédiatement lancés sur la police, qui réplique aussitôt avec des gaz lacrymogènes. Il est 14h50, et la moitié du cortège a déjà les yeux rouges et larmoyants. Celui-ci continue son chemin, et tombe sur un nouveau cordon de policiers devant le parc du Peyrou. A nouveau, les gaz pleuvent. Les manifestants s’engagent ensuite sur le boulevard du Jeu de Paume. Des vitrines de banques et de notaires éclatent, des poubelles brulent. Les nostalgiques des manifs gilets-jaunes s’en émeuvent tandis que d’autres manifestants anti-pass déplorent ces violences. Retour sur la Comédie, puis sur la Préfecture. Ici, la…

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Auteur: Le Poing