Montpellier s’active dans la Journée internationale des migrant.e.s

Un cortège consistant a dénoncé, ce dimanche 19 décembre, la nouvelle loi Darmanin sur l’immigration “et son monde”

Partons du principe qu’il n’y a jamais deux manifestations absolument indentiques. Ce dimanche 18 décembre 2022, sombre et hivernal, hanté par l’overdose marchande de Noël comme par la fièvre footballistique, on craignait pas mal pour le rassemblement de la Journée internationale des migrant.e.s. Ces manifestation à répétition annuelle ont tout pour tourner au rituel un peu vain ; surtout que rien ne signale une effervescence des mobilisations sur tous les autres fronts du moment.

Or il s’est bien passé quelque chose à partir de 11 heures sur la Comédie. D’abord une centaine, puis battucada aidant, jusqu’à deux cents, trois cents personnes se sont rassemblées. Cela à l’appel d’un arc-en-ciel de groupements et associations dont l’originalité est sans doute d’œuvrer à la fois dans l’action quotidienne, presque souterraine, de soutien concret à des migrant.e.s en difficulté, mais aussi, plus généralement, à la revendication des droits, et en définitive la question pleinement  politique du traitement réservé aux étrangers.

La banderole la plus visible affiche un engagement d’ordre très général : “Notre pays, c’est la solidarité”. Une autre concrétise : “Liberté-Egalité-Papiers”. Un orateur précise : « Il ne faut pas parler de sans-papiers, qui seraient une donné figée ; il faut parler de personnes en attente de papiers ». L’une des actions de la semaine, mercredi, avait été la file d’attente symbolique devant la préfecture, où les prises de rendez-vous ne peuvent se faire que sur internet, mais même comme cela, sont devenus impossibles de fait. Si bien que de simples renouvellements de droits sont régulièrement empêchés, une fois le délai requis dépassé. Conclusion : « C’est le préfet qui fabrique des sans-papiers ».

Entre le dérisoire et le percutant incisif, l’une des actions des manifestants ce dimanche matin, était de distribuer de minuscules cartons, au format “carte de visite”, mentionnant : “République française – Titre de séjour universel – Aucun humain n’est illégal”. Parmi les solidaires du terrain, on remarquait un groupe qui œuvre à l’accueil sur le territoire du Pic Saint-Loup ; et un autre, sous l’intitulé “L’oustalité”, venu du Lodévois. Cela en expliquant : « Il est important que nous nous concertions, que nos actions convergent. Car tout se durcit…

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Auteur: Le Poing