Des AESH en lutte contre les PIAL et pour la reconnaissance de leur métier devant le rectorat de Montpellier.
Environ 200 personnes se sont réunies ce jeudi devant le rectorat pour soutenir les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), en grève pour protester contre la précarité et l’absence de reconnaissance de leur profession.
Mobilisés depuis le 26 janvier, les AESH n’en ont pas fini de faire entendre leurs revendications face à un gouvernement qui « les méprise», comme l’explique en rage l’une des déléguées syndicales lors du rassemblement : « L’éducation nationale organise un grenelle de l’éducation et ils parlent à peine de nous ! ». Pourtant, ces travailleurs, et surtout ces travailleuses, représentent 115 000 postes dans l’éducation nationale, soit un dixième des effectifs. 93%, des AESH sont des femmes et seules 17% sont en CDI. Elles travaillent dans leur immense majorité à temps partiel, en moyenne 24 heures par semaine avec un salaire d’environ 760 euros par mois. Leurs contrats, en CDD, durent 3 ans, renouvelables une fois, avec possibilité d’accès à un CDI, mais sans le statut de fonctionnaire. À ce statut déjà précaire s’ajoute le pôle inclusif d’accompagnement localisé (PIAL), La dernière réforme du gouvernement pour « flexibiliser » l’éducation nationale, qui a récemment mis le feu aux poudres.
200 personnes étaient réunies ce jeudi devant le rectorat pour la grève des AESH.
« Ce sont nos enfants qui vont en pâtir »
Un PIAL regroupe plusieurs établissements scolaires sur un territoire donné. Ses responsables, fonctionnaires de l’Éducation nationale, déterminent l’emploi du temps des AESH en les répartissant sur ces établissements, en fonction des besoins repérés. Une mission jusqu’alors confiée aux Maisons départementales de l’autonomie (MDA), anciennement Maisons Départementales des Personnes Handicapées. Cette politique managériale censée apporter plus de souplesse face à des besoins grandissants se heurte à la précarité agents, qui déplorent un manque de moyens pour s’occuper correctement des enfants handicapés qu’ils suivent.
Laetitia, AESH en grève à l’école André Boulloche à Montpellier et syndiquée SUD, voit déjà au quotidien les effets de ces politiques de flexibilisation : « Le système actuel pénalise les élèves. J’accompagne 4 enfants, 30 heures par semaines. Il y a des élèves où je suis avec trois autres AESH, 2 heures…
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Auteur: Le Poing