Environ 130 personnes se sont retrouvées après la manif montpelliéraine du 31 janvier, pour une assemblée de lutte appelée par le collectif « Montpellier contre la vie chère ». Les graines d’une lutte plus indépendante des grands appareils syndicaux sont-elles plantées dans la ville ?
La chose avait été annoncée de multiples manières, sur le net, par voie de tracts, affiches collées tout au long de la manif montpelliéraine contre la réforme des retraites du 31 janvier. L’assemblée « Montpellier contre la vie chère », fondée à l’automne et visant à organiser le combat contre les hausses de prix, mais aussi contre toutes les attaques capitalistes sur les conditions de vie de la population (entre autres, réformes des retraites, du chômage, du RSA) appelait en fin de défilé à une assemblée de lutte.
Objectif affiché : se rencontrer, pour organiser la solidarité dans le mouvement social et « le blocage du pays », selon les mots du collectif. Avec une bonne dose d’indépendance par rapport aux grandes confédérations syndicales ou aux divers partis politiques. Le pari paraissait plutôt réussi, quand autour de 15 heures, environ 130 personnes se retrouvaient au kiosque de l’Esplanade pour évoquer les suites à donner à cette nouvelle journée d’action. Soit quasi trois fois plus que les précédentes assemblées contre la vie chère, organisées avant le début du mouvement sur les retraites, ou au tout début de celui-ci pour la dernière en date. Beaucoup de nouveaux venus donc, forcément. Il aura donc surtout été question d’apprendre à se connaître, de savoir qui veut faire quoi et comment.
Une dynamique est-elle enclenchée sur Montpellier, qui permettrait de voir émerger d’autres formes de lutte sociale que celles proposées par syndicats traditionnels et partis ?
Certains nouveaux arrivants dans l’assemblée semblent tout à fait déterminés à ne pas laisser le mouvement social entre des mains trop éloignées. Et les propositions diverses ne manquent pas. Parmi lesquelles : se joindre aux salariés de Sanofi, mobilisés ce jeudi 2 février à 11 heures devant le site montpelliérain pour protester contre les licenciements de certains après le mouvement social de l’hiver 2022 ; détourner des pans de manifestation vers des cibles identifiées à l’avance, que le mouvement gagnerait à paralyser ; se retrouver au rond-point de la Lyre, tout près des facs en pleine agitation, pour approfondir le lien entre les personnes mobilisées ; multiplier les…
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Auteur: Le Poing