Montpellier : une grève suivie et une manif peu fournie contre la réforme de l’enseignement professionnel

Une nouvelle journée de grève et de manifestation contre la réforme de l’enseignement professionnel a eu lieu ce jeudi 17 novembre. Si le cortège montpelliérain était peu fourni, un front syndical très large se réjouit d’une importante participation à la grève.

Un mois après une première mobilisation très réussie (60% de grévistes d’après les syndicats), le 18 octobre, les enseignants de lycées professionnels étaient de nouveau appelés à la mobilisation ce jeudi 17 novembre contre la réforme prévue par le gouvernement.

L’augmentation de 50% des périodes de stage, au détriment des cours, ne passe pas, alors que les syndicats rappellent que le modèle d’enseignement dans les lycées professionnels a été initialement fondé sur des cours en salle de classe et en atelier, avec des professeurs, pour apprendre un métier, et non pas avec des chefs d’entreprise. Et que l’immense majorité des stages en entreprise ne sont pas payés. Aussi la réforme est-elle accusée de vouloir mettre sur le marché du travail une main d’œuvre corvéable à merci, parfaitement adaptée, aux bassins d’emplois locaux. Entendre aux besoins des entrepreneurs. Impression encore renforcée par le projet de donner plus d’autonomie aux établissements quant aux choix des disciplines et des volumes horaires qui y seront consacrés, le tout en fonction des même besoins entrepreneuriaux.  

La méthode de construction et de mise en œuvre de la réforme coince également, tout adaptée qu’elle semble aux fortes oppositions de la base enseignante.

Les premières concertations ont effectivement été lancées trois jours après la journée de mobilisation du 18 octobre. Pour une mise en œuvre expérimentale dans certains établissements dès janvier, à la rentrée des vacances d’hiver. Le SNEETA-FO les a boudées, Sud Éducation n’y a même pas été invité, la FSU et la CGT Educ’action n’y sont restés qu’une dizaine de minutes. Même les syndicats les plus enclins aux négociations, comme l’UNSA ou le SNALC, portent une forte critique du cadre dans lequel elles se sont tenues. Et pour cause : le gouvernement a déjà annoncé qu’il ne reculerait pas sur les points principaux du projet que sont l’autonomie des établissements et l’augmentation du temps de stages. Façon Grand Débat National.

Le passage de l’ensemble de la réforme se fera sous forme d’arrêtés, au lieu d’une loi débattue au Parlement. L’examen de rigueur par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), une…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing