Montpellier : une maman sans recours après des attouchements sur son fils

Les mères sont très peu crues lorsqu’elles soulèvent des affaires d’inceste. Un exemple montpelliérain est parvenu à la connaissance du Poing.

Le 27 octobre dernier, sur le plan national, la toute nouvelle et très officielle Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (CIIVISE) rendait son premier rapport. Lequel rencontrait un fort écho dans les médias. Lesquels ont insisté sur l’absence d’écoute des mères de famille, soulignée dans ce rapport. Ces dernières seraient très souvent soupçonnées de mentir et de manipuler leurs enfants dans des affaires mettant en cause des pères.

La commission indépendante indique très clairement : « Cette suspicion systématique à l’égard des mères est un obstacle majeur (…) à la protection des enfants ». Edouard Durand, coprésident, précise à ce propos : « La société dit : “vous êtes des mères, vous devez protéger vos enfants”. Mais elle leur dit aussi : “nous ne voulons pas entendre ce que vous avez à nous dire, nous vous accuserons de mentir” ».

L’impossibilité de se faire entendre est bien ce qu’Elise retranscrit, après la dernière audience qu’elle a vécu devant le tribunal des affaires familiales. Elise (*) est une maman montpelliéraine qui a fini par se retourner vers Le Poing pour faire entendre son impuissance à convaincre les autorités compétentes de prendre des mesures de protection ad-hoc, depuis que son enfant, Marc (*) lui ait fait part d’attouchements entre son père et lui alors qu’il était âgé de quatre ans.

« Je me suis sentie autant traumatisée par le déroulement de cette audience, que lorsque j’avais appris les faits eux-mêmes » témoigne-t-elle. Le père est d’un milieu social très installé, riche en relations dans la région, tandis qu’elle-même, d’origine étrangère, a connu un parcours de formation et d’insertion professionnelle plus accidenté. « J’ai bien senti que tous les égards lui étaient dus, tandis que mes arguments n’étaient pas dignes d’être véritablement écoutés ».

A l’origine c’est une pédiatre suivant le petit Marc qui avait effectué un signalement, provoquant un début d’enquête, finalement classée sans suite, le parquet estimant les faits insuffisamment établis pour poursuivre. Ces faits sont ceux d’attouchements, alors que l’enfant prenait sa douche avec son père. Au gré des diverses déclarations, au fil des rapports d’experts, et des constatations de soignants dont Elise fait état, ou de ses…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing