Montpellier : une nouvelle Base pour la lutte sociale et écologique

Alternatiba, Greenpeace et Extinction Rébellion ouvrent en commun un nouveau lieu associatif en centre ville. Autour d’un bar et d’un espace de co-working, s’y organiseront réunions, débats, animations. Ouverts à tous et toutes.

Plusieurs centaines de personnes ont effectué un crochet, ou se sont attardées, ces vendredi et samedi 10 et 11 mars, au numéro 15 de la rue Chaptal à Montpellier (près du cours Gambetta et de la Sécurité Sociale). A cette adresse avait lieu la première ouverture publique d’un nouveau local appelé “La Base“. Il en existe aussi dans quelques autres villes de l’Hexagone.

A quelque chose, le COVID aura été bon : au sortir des confinements, c’est avec des désirs de transformer concrètement nos vies, et de se retrouver et partager pour commencer, que le projet est né, d’aménager ce nouveau lieu associatif militant. Les choses ont été rondement menées : une année seulement aura été nécessaire pour parvenir à l’actuelle inauguration. Cela, non sans passer par une campagne d’autofinancement plutôt ambitieuse (20 000 euros, investis dans l’aménagement d’un local en location, de 170 mètres carrés).

Un week-end de concerts et programmation à la Base pour son ouverture

Aucune subvention n’est envisagée à l’appui. C’est là un principe d’indépendance. Trois groupes nettement distincts, mais de fibre cousine, habitués à se rencontrer dans l’action militante de terrain, s’y sont attelés. Soit : Alternatiba, Greenpeace, Extinction Rebellion. Ils convergent sur au moins deux points. L’un est de considérer que la lutte pour la justice sociale d’une part, la lutte pour la défense du climat et du vivant d’autre part, ne peuvent être dissociées. L’autre est d’estimer que l’action politique sur la question du climat est totalement insuffisante et d’une lenteur dramatique, quand ce sont les pouvoirs qui prétendent s’en préoccuper, intriqués qu’ils sont dans les logiques économiques dominantes, du capitalisme, du profit et de la croissance indéfinie. Il y a urgence.

D’Alternatiba (depuis huit ans à Montpellier et réunissant localement Alternatiba et ANV-COP21), on a connu les villages des alternatives, les camps climat, la formation et la mise en pratique des actions de désobéissance civile (dont la fameuse campagne de décrochage des portraits d’Emmanuel Macron, avec procès retentissants à la clé). Les groupes locaux d’Extinction Rébellion sont autonomes ; depuis 2019, celui de Montpellier est devenu la…

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Auteur: Le Poing