Faire consensus pour un homme politique est une chose extrêmement rare, voire impossible. Jean-Louis Debré, lors des dernières années de sa vie, avait presque réussi cette prouesse. C’est ce qui ressort des hommages à l’annonce de sa mort ce mardi.
« Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France. Une vie de fidélité, de rigueur, généreuse et libre. Il était un homme de droit et de droiture », a résumé sur X, Emmanuel Macron. Cet après-midi, en ouverture de la séance publique, le président du Sénat, Gérard Larcher a « honoré la mémoire d’un grand serviteur de la Ve République ».
Et pourtant, au mitan des années 90, et jusqu’au quinquennat de Nicolas Sarkozy, une partie de la droite, du RPR puis de l’UMP, se méfiait de ce fidèle lieutenant de Jacques Chirac qui ne ménageait pas ses coups à l’encontre de l’ancien maire de Neuilly. Interviewé en 2016 par Jean-Pierre Elkabbach, dans l’émission Bibliothèque Médicis sur Public Sénat, Jean-Louis Debré reconnaissait n’avoir jamais pu accorder son « violon » avec celui de Nicolas Sarkozy. « Ce que je lui reproche c’est d’avoir fait la guerre permanente pour saper l’autorité du président de la République ». Une référence au deuxième mandat de Jacques Chirac, au cours duquel Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur affichait, sans pudeur, ses ambitions présidentielles ».
« Jean-Louis Debré a été très paternel, très…
Auteur: Simon Barbarit