Mort de Mohamed Bendriss : l’État responsable ?


Apprend-on vraiment de ses erreurs ? C’est la question que tout honnête journaliste devrait se poser en regardant les images dévoilées, ce jeudi, par Libération et Mediapart. On y voit, enfin, ce qu’il s’est passé dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille, lorsque Mohamed Bendriss, un jeune homme de 27 ans, s’est écroulé en arrêt cardio-respiratoire devant l’immeuble de sa mère. On y voit, surtout, des agents du RAID tirer à vue et à répétition, aux LBD et aux bean bags (des petits sacs de toiles remplis de billes de plomb) sur une personne à scooter ne présentant aucun danger.


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Il aura donc fallu attendre cinq mois pour avoir une vision précise de ce qu’il s’est passé au cours de cette nuit de révolte marseillaise, quatre jours après la mort de Nahel, tué à bout portant par un policier lors d’un contrôle de police à Nanterre (Hauts-de-Seine). Pour le jeune Nanterrien, quelques heures avaient suffi pour mettre à mal la version préfectorale grâce à la diffusion d’une vidéo accablante, dont on se rappelle tous.

C’est d’ailleurs ces images qui avaient produit un tel émoi, dévoilant les mensonges éhontés de la version policière, embrasant les quartiers populaires de tout l’hexagone. De nombreux médias, à l’époque, avaient fait leur mea culpa, promettant de ne plus suivre les yeux fermés ces versions à sens unique, sans contradictoire. Cela aura donc duré quatre jours. Car qui – hormis quelques médias de la presse écrite – s’est vraiment intéressé à cette nuit du 1er au 2 juillet, rue de Rome, à Marseille ? Qui, aujourd’hui, interroge la responsabilité du gouvernement dans la mort de cet…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc