La mort d’un être humain, quel qu’il soit, nous renvoie tous au tragique de notre condition, et de cet aspect, la disparition de Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev Gorbatchev nous rappelle à cette triste vérité.
Toutefois, en tant que militants du communisme, de la paix, de la solidarité anti-impérialiste, de la souveraineté des peuples et du progrès social, nous laisserons la bourgeoisie grande, moyenne et petite, la social-démocratie contre-révolutionnaire, les pseudo syndicalistes asservis à l’UE, la « gauche » soumise à l’OTAN et tous les faux révolutionnaires du monde entier feindre de pleurer ce piètre personnage : l’histoire dira ce qui mérite de l’emporter, dans le sinistre héritage politique de Gorbatchev, de sa félonie décomplexée ou de sa veulerie sans limite, si ce n’est… des deux à la fois.Nous ne sommes certes pas de ceux qui considèrent que tout allait bien en URSS et dans le camp socialiste avant que la clique liquidatrice des « Gorby », Chevarnadzé et autre Yakovlev ne se fût emparée des commandes à Moscou. Des phénomènes négatifs se développaient hélas depuis longtemps en URSS et sur bien des points, la mise en application des principes du socialisme et du léninisme qui avaient permis à l’URSS de vaincre Hitler et de devenir la seconde puissance industrielle et scientifique du monde, laissait plus qu’à désirer. Il n’en reste pas moins que, tant que le drapeau rouge frappé des emblèmes ouvrier et paysan flottait sur le Kremlin, les Soviétiques vivaient sans crainte du chômage, de la misère et des lendemains, le capitalisme-impérialisme mondial était tenu en respect, les peuples en lutte, du Vietnam à l’Angola recevaient un soutien fraternel, le rapport des forces entre Capital et Travail, entre fascisme et antifascisme permettait aux travailleurs occidentaux de jouir d’acquis importants, les droits des femmes progressaient peu à peu dans le monde, la France n’était pas encore totalement devenue la carpette de Berlin et Washington. Quant à l’espérance d’un monde neuf débarrassé de l’exploitation, elle inspirait l’action de millions d’hommes et de femmes de par le monde.
Or, sous prétexte de « privilégier les valeurs universelles de l’humanité sur les intérêts de classe du prolétariat » (telle était la prétendue « nouvelle pensée politique » de Gorbatchev, cette forme achevée du révisionnisme moderne), Gorbatchev et sa clique ont capitulé en rase campagne sur tous les terrains, non seulement militaire, mais politique et…
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Auteur: Georges GASTAUD Le grand soir