Poète, ancien membre du groupe Socialisme ou Barbarie, cosignataire avec Guy Debord des Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire (1960), Daniel Blanchard est mort ce vendredi 3 mai, le jour de ses 90 ans.
Daniel Blanchard est mort dans la nuit de jeudi à vendredi, le jour de ses 90 ans. Poète, ancien membre du groupe Socialisme ou Barbarie (1949-1967), actif en Mai 68 au sein du Mouvement du 22 mars, imprimeur et traducteur, il aura vécu de multiples vies qui l’entraînèrent de la Guinée, au lendemain de son indépendance, au foisonnement contre-culturel états-unien dans le Vermont, en passant et repassant par Paris et par la vallée de l’Ubaye, dans les Alpes du Sud, dont il est originaire et qui l’a profondément marqué. Et il était aussi, à titre plus personnel, un ami.
Auteur d’une quinzaine de livres – une grande partie publiée par Sens et Tonka et les éditions du Sandre –, entre récits, poèmes et essais, il n’a cessé de revenir sur son parcours et d’interroger les modalités de la parole (poétique) et de l’action (révolutionnaire), ainsi que leur cristallisation au cours d’expériences collectives et d’explosions sociales. Son dernier ouvrage, La Vie sur les crêtes (Sandre, 2023), embrasse trois-quart de siècle d’un itinéraire personnel qui se confond en partie avec l’histoire de la gauche radicale.
Il avait, dans la seconde moitié des années 1950, comme d’autres étudiants pris dans les affres de la Guerre d’Algérie, rejoint Socialisme ou Barbarie, au sein duquel il allait devenir l’une des figures marquantes. Expérience originale et fondatrice qu’il considérait comme une aventure intellectuelle et collective, passionnée et passionnante, et dont il a, au fil de ses textes, offert une analyse critique et pénétrante, ainsi qu’une photo métaphorique du groupe. Ce qui distinguait ce collectif était le regard qu’il portait sur les événements…
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Auteur: dev