Mouans-Sartoux : le contre-modèle de la Côte d’Azur

Il reçoit en haut des marches de l’hôtel de ville, pull sur les épaules et baskets aux pieds, puis mène vers son bureau du 1er étage. Le pas tranquille et la voix posée, Gilles Pérole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux, chargé de l’enfance et de l’éducation, est ici comme chez lui : il est élu depuis 1995. « C’est mon dernier mandat », précise-t-il, habitué à raconter l’histoire de sa commune, « atypique dans la région ». L’ancien instituteur s’apprête d’ailleurs à traverser le pays pour se rendre dans le Finistère, à Plouguerneau, l’une des sept collectivités françaises à avoir été sélectionnée cet été pour rejoindre le réseau « Cantines durables – Territoires engagés » lancé par Mouans-Sartoux, première ville de l’Hexagone à être passée au 100% bio dans les cantines scolaires.

« C’était le 1er janvier 2012 », se félicite l’élu, sollicité de toute part depuis cette date pour donner les clés de la réussite mouansoise. « Disséminer le projet fait partie de nos objectifs. Nous venons d’organiser nos premières universités d’été, nous programmons une visite par mois pour 30 personnes et depuis le début de l’année, 120 collectivités nous ont contactés. En tout, nous sommes en lien avec près de 300 villes en France et une cinquantaine en Europe », détaille Gilles Pérole. Signe de la popularité au-delà des frontières de cette petite commune de 10000 habitants : la venue l’année dernière de l’écrivain et militant britannique Rob Hopkins, à l’origine du réseau international des villes en transition.  

Il y a un semblant d’ironie dans l’émergence d’un bastion de l’écologie sur ces terres des Alpes-Maritimes, historiquement acquises à la droite. C’est pourtant bien là, dans l’arrière-pays cannois, que la fronde est née dans les années 1980. Alors que partout dans le monde prospéraient le néolibéralisme et le recul des services publics au…

Auteur: Le Média
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