Mouvement social : les syndicalistes et manifestants montpelliérains entre pessimisme et espoir

L’épisode de grève dans les raffineries et les pénuries d’essence ont suscité l’espoir du déclenchement d’un mouvement social d’ampleur nationale sur la question des salaires. Mais déjà avant la journée interprofessionnelle du 18 octobre, plusieurs d’entre elles avaient repris le travail. Alors que depuis plusieurs mois les conflits d’entreprise sur les salaires se multiplient, Le Poing s’est entretenu avec différents syndicalistes et manifestants montpelliérains dans le défilé du 18 octobre, entre pessimisme et espoir.

Le 26 octobre, le journal anglais The Local titrait sur des grèves françaises avec un air de pétard mouillé, tout en prévoyant que l’hiver risquait d’autant plus d’être plus d’être chaud qu’il serait froid pour certains. Une bonne description de ces dernières semaines de mouvement social ?

Mardi 18 octobre. Plusieurs milliers de personnes défilent dans les rues de Montpellier, à l’appel d’une interysyndicale FO-FSU-Solidaires-CGT. L’annonce de cette journée de grève et de manifestation est tombée quelques jours auparavant seulement, en forme de coup de poker de la part de la CGT, juste après l’annonce de réquisitions lancées par le gouvernement sur certains ouvriers de la pétrochimie.

Quelques jours avant le 18, alors que près d’un tiers des stations-essence du pays était en état de pénurie au moins partielle, le mouvement était rejeté par une partie de l’opinion publique. Une autre s’enthousiasmait, au vu des nombreux appels à mobilisation de différentes fédérations syndicales et des premiers signes d’un éventuel blocage économique du pays.

Entre temps, plusieurs raffineries reprennent le travail. La manif est marquée par les restes de ce bouillonnement, qui quoi qu’il en soit des secteurs-clé fait écho à une bien réelle multiplication des conflits sociaux, aussi bien que par une certaine déception à voir la sauce retomber, déjà. Parfois accompagnée d’un pessimisme plus général sur l’état de la société et de ses capacités de résistance. Une dualité qui n’a fait que se renforcer entre temps.

Dans les rues de Montpellier ce mardi 18 octobre, Doriane, factrice syndiquée à la CGT, gagne 1500 euros par mois, avec dix-sept ans d’ancienneté. « La Poste est devenue une multinationale, avec ses actionnaires », constate-t-elle. « Les moyens de lutte traditionnels comme la grève deviennent compliqués à utiliser. » La Poste fait partie des services publics qui rémunère le moins bien ses salariés….

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Auteur: Le Poing