À moins d’un an des municipales de mars 2026, le tableau général sur l’état d’esprit des maires n’est « ni sombre, ni alarmant, il est juste réaliste ». C’est en ces termes que résument Martial Foucault (professeur des universités à Sciences Po et chercheur au Cevipof) et Éric Kerrouche (directeur de recherche CNRS au Cevipof et sénateur PS) les résultats d’une vaste enquête sur les intentions des maires, menée au mois de mars auprès de plus de 5200 d’entre eux. Elle a été réalisée en partenariat avec plusieurs associations d’élus et les deux délégations parlementaires aux collectivités locales.
Les données concernant leur volonté de se représenter ou non est globalement proche des niveaux qui ont été mesurés en octobre 2019, mais ce sondage était davantage proche de l’échéance électorale. À ce jour, 42 % des maires se déclarent prêts à se présenter (48 % en 2019, à cinq mois du scrutin), et 28 % sont « fermement décidés » à ne pas rempiler, un pourcentage similaire à ce qui était observé il y a six ans.
Les 30 % restants sont indécis et n’ont pas encore pris de décision, attendant de voir comment les choses évoluent ou si l’envie est toujours là dans quelques mois. Ils étaient 23 % dans cette situation en octobre 2019, cinq mois avant le scrutin. Pour les deux auteurs de la synthèse de l’étude, ces chiffres témoignent avant d’un « climat d’incertitude » et sont « loin d’un…
Auteur: Public Sénat