Nicholas Koumjian, chef du Mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar (IIMM), basé à Geneva.

Myanmar : « De nombreux rapports sur des crimes de guerre brutaux et des crimes contre l’humanité »

Nicholas Koumjian, chef du Mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar (IIMM), basé à Genève, s’est adressé au Parlement européen, le 17 février 2025, sur les violations des droits humains au Myanmar. L’Union européenne (UE) et ses États membres soutiennent fermement le mandat et les activités du mécanisme.

L’IIMM a été créé par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (HCDH) en 2018 pour recueillir et analyser les preuves des crimes internationaux les plus graves commis au Myanmar depuis 2011. Il vise à faciliter la justice et la responsabilisation en préparant des dossiers qui peuvent être utilisés par les autorités, y compris la Cour pénale internationale (CPI), pour poursuivre des individus devant des tribunaux nationaux, régionaux et internationaux.

En août 2017, une vague de violences commises par les forces de sécurité du Myanmar a poussé environ 750 000 Rohingyas, une minorité musulmane à qui la citoyenneté est refusée, à fuir leurs maisons dans l’État de Rakhine pour se réfugier au Bangladesh.

En février 2021, l’armée du Myanmar, dirigée par Min Aung Hlaing, a pris le pouvoir au Myanmar au détriment de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) démocratiquement élue et dirigée par Aung San Suu Kyi. Cette prise de pouvoir a conduit à l’utilisation de la force meurtrière contre des manifestants pacifiques. Des milliers de personnes considérées comme des opposants à la junte militaire ont été arrêtées, et nombre d’entre elles ont été torturées ou tuées en détention.

Comme l’explique Nicholas Koumjian dans cet entretien, la situation continue de se dégrader sur le front des droits humains.

Comment évolue la situation au Myanmar, quatre ans après la prise de pouvoir par les militaires ?

Nicholas Koumjian : Il y a des indications claires que les combats s’aggravent, alors que l’opposition au régime militaire s’accroît. Les autorités ont perdu le contrôle…

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Auteur: benelux