Nanaia Mahuta devient la première femme māori ministre des Affaires étrangères

Après un succès électoral éclatant, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a créé la surprise ce lundi 2 novembre en présentant un nouveau gouvernement diversifié qui comprend, pour la première fois, une femme autochotone comme Ministre des affaires étrangères : Nanaia Mahuta.

Elue pour la première fois comme parlementaire en 1996, Nanaia Mahuta a déjà brigué plusieurs mandats, dont celui de ministre du Développement māori et ministre des gouvernements locaux. Nommée en 2017 au sein du gouvernement Ardern, elle avait alors prêté serment en langue māori. Elle était là aussi la première femme à accéder à cette fonction.

En se penchant sur sa carrière politique, les observateurs remarquent que son goût pour la diplomatie ne vient pas de nulle part. Sa jeunesse a été marquée par son père, Robert Mahuta, négociateur de premier plan pour la cause du peuple Tanui. Elle-même a défendu les Tainui et les Tainui-Waikat durant des décennies, assistant son père dans ses travaux de recherche.  

L’an dernier, son rôle a été déterminant dans les discussions autour de la « Three Waters reform » ; destinée à améliorer la qualité de l’eau potable, réduire les pertes d’eau et mieux recueillir l’eau de pluie.

Il s’agissait alors de réduire le nombre de fournisseurs en les regroupant en de plus grandes entités, plus efficaces. À cette occasion, selon ses collaborateurs, Nanaia Mahuta a montré d’impressionnantes qualités de négociation et d’écoute.

Interrogé sur celle qui a été sa collègue pendant 17 ans, David Cunliffe, ancien dirigeant du Labour Party, s’est enthousiasmé de sa nomination. Selon lui :

Nanaia Mahuta est « profondément ancrée dans sa whakapapa (concept māori se référant à la généalogie, aux liens entre les êtres vivants). C’est une personne profondément intègre, très solide sans pour autant le montrer, endurante et…

Auteur: Marine Wolf
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