Nantes Révoltée : un parfum de censure

mardi 1er février 2022

Nous relayons un communiqué du SNJ relatif à l’annonce du ministre de l’Intérieur d’engager le processus de dissolution du média indépendant Nantes Révoltée. (Acrimed)

Le gouvernement a décidément un problème avec la liberté d’informer. Le 25 janvier, le ministère de l’Intérieur a annoncé qu’il allait engager le processus de dissolution administrative du média indépendant Nantes Révoltée.

Présenté par le ministère de l’Intérieur comme un groupement représentant l’ultra-gauche, Nantes Révoltée – qui se définit comme un média autonome et engagé sur les luttes sociales et environnementales à Nantes et dans le monde – réalise un travail d’information, nourri par des documents, des articles et des vidéos, des témoignages. Nantes Révoltée s’est fait l’écho de nombreuses violences policières à Nantes (notamment l’affaire Steve Maia Caniço, ce jeune noyé dans la Loire après une charge de la police lors de la fête de la musique), d’articles sur des faits de société, de sujets sur un autre modèle de société.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, condamne le lancement du processus de dissolution administrative de Nantes Révoltée et demande au ministère de l’Intérieur d’y renoncer sur le champ.

Le SNJ s’inquiète de cette grave dérive autoritaire de la part du ministère de l’Intérieur de s’en prendre aux médias indépendants. La place Beauvau utilise la loi Séparatisme à des fins politiques. Aujourd’hui Nantes Révoltée, à qui le tour demain ?

La dissolution d’un média, une première depuis 1945, constituerait une grave atteinte à la liberté d’informer et d’être informé, à la liberté d’opinion et à la liberté d’expression.

Le SNJ sera aux côtés des organisations soucieuses de préserver les libertés fondamentales en France.

Paris, le 31 Janvier 2022

 

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Auteur: Acrimed