« Un texte de combat », a qualifié le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au début de l’examen de la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic. « Sans le Sénat, il n’y aurait pas eu cette proposition de loi », a pris soin d’insister l’ancien patron des sénateurs LR, rappelant que le texte était issu des recommandations d’une commission d’enquête lancée à l’initiative de son groupe politique, l’année dernière.
« S’il y a un point sur lequel on peut se mettre d’accord, dans des temps politiques compliqués, complexes, et parfois divisés, c’est bien la lutte contre le narcotrafic », a appuyé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Les conclusions de la commission d’enquête avaient en effet été adoptées à l’unanimité. En fin d’après-midi, les élus de la chambre haute ont adopté les deux premiers articles portant sur un renforcement du pilotage de la lutte contre le narcotrafic.
Quatre ministères représentés au sein de l’Ofast
L’article 1 vise à renforcer l’Office antistupéfiants (Ofast) pour le structurer en une véritable « DEA à la française » (l’agence américaine de lutte contre la drogue, ndlr). Sous la plume des sénateurs, l’office était, à l’origine, placé « sous la double tutelle des ministères de l’intérieur et de l’économie et des finances » avec « une compétence exclusive sur les crimes liés au narcotrafic, ainsi qu’un…
Auteur: Simon Barbarit