Natation : comment être au top le jour J ?

Les championnats du monde de natation qui viennent de se tenir à Fukuoka étaient la dernière grande répétition internationale avant les Jeux olympiques de Paris 2024. Au-delà de Léon Marchand, qui a commencé à écrire sa légende, ils ont confirmé le grand potentiel de plusieurs nageurs et nageuses de l’équipe de France, qui peuvent raisonnablement viser une finale olympique. C’est le cas par exemple de Maxime Grousset, Yohan Ndoye Brouard, Marie Wattel ou Pauline Mahieu.

Tout l’enjeu consiste maintenant à optimiser les différents aspects de leur préparation afin de s’y présenter avec la capacité de performance la plus élevée possible, ce qui est la condition sine qua none pour espérer gagner une médaille. L’une des clés pour y parvenir est une stratégie bien connue des sportifs et sportives de haut niveau : l’affûtage.

Par définition, l’affûtage est une diminution de la dose d’entraînement au cours d’une période de durée variable. Son objectif est de diminuer la fatigue physiologique et psychologique accumulée lors des cycles d’entraînement précédents et d’optimiser in fine la performance. Cette période d’affûtage repose sur l’hypothèse selon laquelle la performance sportive est déterminée en très grande partie par la différence entre le niveau de condition physique et le niveau de fatigue.

L’idée sous-jacente est que chaque entraînement influence conjointement ces deux dimensions. Ainsi, un individu qui s’entraîne beaucoup bénéficiera d’un certain nombre d’adaptations qui vont lui permettre d’atteindre un niveau de condition physique élevé, mais son niveau de fatigue le sera tout autant. D’un point de vue empirique, les sportifs constatent effectivement que ce n’est pas dans les périodes de charges d’entraînement les plus élevées qu’ils sont les plus performants. A l’inverse, un individu qui ne s’entraîne pas, ou qui cesse de s’entraîner, sera de fait…

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Auteur: Laurent Bosquet, Professeur des Universités en sciences du sport, Université de Poitiers