Nathalie Saint-Cricq dans Libération : une « pointure » et beaucoup de cirage

Comme l’indique clairement le chapô du portrait, c’est bien le conflit ouvert par les affiches de LFI et la « polémique » qui s’en est suivie qui justifient ce portrait : « Membre de la famille Duhamel, la journaliste télé au caractère bien trempé ne se laisse pas déstabiliser par les accusations de connivence et de macronisme lancées par LFI. » Et pour cause : l’autrice du portrait, Virginie Bloch-Lainé, membre d’une autre grande « famille » française et appartenant sensiblement au même monde que notre « journaliste télé », va s’efforcer de la défendre, et de délégitimer ces « accusations ». À cet égard, le premier paragraphe est un chef d’œuvre du genre :

A l’antenne, elle est mordante. Physiquement, elle ne vacille pas, mais par la parole, elle balance et balaie la poussière. En raison de ces qualités, sa discrétion lors du débat entre Macron et Le Pen avant le second tour de la présidentielle de 2017 avait été moquée. Alors que voulez-vous, qu’elle se taise ou qu’elle l’ouvre ? C’est le sort d’une excellente journaliste de provoquer une myriade de fantasmes. Nathalie Saint-Cricq serait très riche, terriblement macroniste et peut-être d’autres choses encore. Épouse de Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions, belle-sœur d’Alain Duhamel et mère du journaliste de BFM TV Benjamin Duhamel, elle concentrerait entre ses mains l’information des citoyens.

D’un côté, une « excellent journaliste », bourrée de « qualités ». De l’autre, une « myriade de fantasmes », des injonctions contradictoires (« qu’elle se taise ou qu’elle l’ouvre ? »), et des accusations ridicules : « elle concentrerait entre ses mains l’information des citoyens ». Personne n’a jamais prétendu cela, mais c’est une constance des plaidoiries médiatiques pro domo : on caricature sans complexe le discours des opposants, ce qui a le double…

La suite est à lire sur: www.acrimed.org
Auteur: Olivier Poche