Les maux qui surviennent pendant la grossesse, ou hyperémèse gravidique, sont fréquents et toucheraient sept femmes sur dix à un moment ou à un autre de leur grossesse. Mais jusqu’à récemment, on ne savait pas grand-chose sur les mécanismes à l’œuvre.
(On parle d’hyperémèse gravidique quand les nausées et vomissements au cours de la grossesse atteignent une certaine gravité, ndlr).
De nouvelles recherches menées par notre équipe ont montré que la sensibilité à une hormone produite en abondance quand la grossesse se met en place, le GDF15, contribue au risque de souffrir de ces maux de la grossesse.
Cette maladie peut affecter la qualité de vie des femmes enceintes, même dans les situations dites bénignes. Entre 1 et 3 % des femmes souffrent d’une forme sévère de maux de grossesse. Les nausées et les vomissements sont si importants que les femmes perdent du poids ou se déshydratent, voire les deux. Selon une étude, cette maladie était la raison la plus fréquente pour laquelle les femmes étaient admises à l’hôpital au cours des trois premiers mois de leur grossesse.
Cette maladie est associée à des grossesses dont l’issue est plus mauvaise et ses effets se prolongent au-delà de la fin de la grossesse, certaines femmes faisant état d’une détresse psychologique et hésitant à concevoir à nouveau.
Le fait qu’elle apparaisse au début de la grossesse et qu’elle disparaisse invariablement quand celle-ci s’achève suggère fortement que la cause de cette maladie est liée au développement de la grossesse. Mais les détails permettant de comprendre comment et pourquoi cette maladie se déclare sont restés insaisissables. Ce manque de compréhension rend difficile la mise au point de traitements et contribue sans doute à la stigmatisation considérable associée à cette maladie.
GDF15
Le GDF15 est une hormone qui supprime la prise alimentaire chez la souris en agissant, probablement exclusivement, sur un petit…
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Auteur: Sam Lockhart, Wellcome Trust Clinical PhD Fellow, Institute of Metabolic Science and Medical Research Council Metabolic Diseases Unit, University of Cambridge