Ne pas subir mais prévoir. Et agir !

Anthropocène et transition planifiée

Nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique, celle de l’anthropocène. Le réchauffement climatique va entraîner une crise profonde de nos systèmes de référence, car, quoi que nous fassions, la température à la surface de la planète va continuer à augmenter dans les décennies qui viennent. Nous ne pourrons agir que sur l’ampleur de cette augmentation, pas sur son principe même. Les nécessaires actions à mettre en œuvre, qui devront être radicales pour être efficaces, ne pourront donc que limiter ce réchauffement, synonyme de désordres climatiques de plus en plus fréquents et intenses.
Ces actions doivent impérativement contrer les effets dévastateurs : disparition d’espèces végétales et animales, augmentation du niveau des mers, destructions massives de biodiversités, migrations climatiques de plusieurs centaines de millions de population, …

En parallèle, la conscience montante de la finitude des ressources commence, un petit peu, à structurer notre rapport au monde mais cela doit se traduire par des choix clairs sur ce qu’il est nécessaire et soutenable de produire pour satisfaire les besoins élémentaires de tou·tes, partout sur la planète : se loger (décemment), boire et se nourrir (sainement), se soigner (gratuitement), se vêtir (durablement), être éduqué (pour s’émanciper), se cultiver (pour s’épanouir). Chaque secteur de l’activité humaine est concerné et la priorité doit donc être donnée à la satisfaction des besoins socialement utiles. Il nous faut, impérativement, repenser nos modes de production et de consommation. Il n’est plus possible de produire sans fin des marchandises dont la fabrication est basée sur la prédation sans fin des ressources naturelles, des énergies fossiles et sur l’exploitation du travail humain. Notre économie a besoin d’une planification industrielle qui répond aux besoins des populations et non pas dictée pour le seul profit d’un tout petit nombre.

La politique de l’offre est l’expression d’un système économique à bout de souffle, « enfant terrible » du productivisme et de l’extractivisme. Dans ce cadre, la question du développement sans fin du transport aérien mérite d’être posée, sans détours et avec franchise.

L’arrêt de la croissance du transport aérien n’est pas une revendication mais une obligation

Un peu plus de 4 milliards de passagers ont pris un avion en 2019 et pourtant, près de 90% des hommes et des femmes qui peuplent notre planète n’ont jamais…

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Auteur: Pensons l’Aéronautique pour Demain