Dans le sillage de leaders d’extrême droite comme Éric Zemmour, certains militants politiques tentent de brouiller les pistes en expliquant que tous les courants dictatoriaux du XXe siècle, en particulier le nazisme et le fascisme, seraient de gauche. Retour sur ce contresens historique.
Il y a certaines évidences que l’on aimerait ne pas avoir à rappeler. Pourtant, depuis quelque temps, la diabolisation de la gauche s’intensifie et les discours deviennent de plus en plus orwelliens. Certains individus, notamment sur les réseaux sociaux, affirment que le totalitarisme serait par essence de gauche, le tout en prenant des figures d’extrême droite comme exemple.
Hitler, un socialiste, vraiment ?
La nouvelle contre-vérité en vogue au sein des mouvements identitaires (et même parfois chez les libéraux) est de faire passer Hitler pour un socialiste. Le tyran allemand serait ainsi le lointain ancêtre idéologique de la gauche actuelle. Ce discours ahurissant a été tenu par l’Américaine Marjorie Greene, élue proche de Trump, ou encore par Éric Zemmour, le fondateur de Reconquête.
Pour étayer leurs propos, les tenants de cette thèse absurde s’appuient sur des citations du dictateur et surtout sur le nom de la formation créée par le natif d’Autriche : « parti national-socialiste des travailleurs allemands ». Selon Éric Zemmour, ce serait une preuve irréfutable qu’il s’agirait de « gens de gauche ».
Un nom est juste un nom
Ce raisonnement fait fi d’un élément pourtant d’une simplicité déconcertante : les êtres humains mentent, en particulier certains politiciens. Emmanuel Macron, par exemple, a fondé son mouvement sur un livre intitulé « Révolution » alors qu’il est, à l’inverse, le chantre du conservatisme capitaliste et néolibéral.

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Auteur: Victoria Berni