À propos de : Jackie Wang, Capitalisme carcéral, Paris, Éditions divergences, 2019. Préface de Didier Fassin. Postface de Gwenola Ricordeau.
On pourra lire ici un extrait du livre.
Capitalisme carcéral est le premier livre de Jackie Wang, publié en 2018 et traduit par les éditions Divergences en 2019. Cet ouvrage propose une analyse complexe et assez complète de l’économie politique de l’État carcéral étasunien. Dans un contexte de soulèvement généralisé contre les meurtres policiers racistes, aux États-Unis comme en France, (re)lire ce livre est essentiel afin de saisir ce qui, dans le contexte étasunien, lie l’économie de la dette, les crimes policiers et l’incarcération de masse des Noirs – une analyse des conditions économiques de l’évolution de l’appareil policier et judiciaire étasunien en somme.
Convoquant et faisant discuter la littérature afro-pessimiste, encore peu connue en France, avec celle sur le capitalisme racialisé ainsi que la littérature marxiste et postmarxiste, le livre de Wang est essentiel pour saisir l’aspect structurant de la race – et ne pas la réduire à une perception, voire à un racisme d’État dont on ignorerait les rouages.
Dès l’introduction, on apprend qu’alors que Jackie Wang était reçue à Harvard pour y entamer un doctorat, son frère purgeait une peine de prison à vie – pour un crime commis alors qu’il avait 17 ans – en Floride, peine commuée en 40 ans de prison.
Si Wang part donc de son expérience, et de celle de son frère, pour expliquer son intérêt pour le capitalisme carcéral, elle ne tombe jamais dans le simple récit personnel – évoquant son histoire par moments, mais uniquement pour appuyer son analyse. Si de nombreux livres existent sur la persistance de…
Auteur : redaction
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