Netanyahou-Trump, duo infernal

L’un parle, l’autre agit. L’un promet la paix et la félicité, l’autre redouble de bombes et de fièvre colonisatrice. Apparemment, les agissements criminels de Benyamin Netanyahou à Gaza et en Cisjordanie contredisent les discours iréniques de Donald Trump. En vérité, il y a au milieu des deux une certaine logique, sans que l’on puisse parler de connivence. Trump a en poche son plan de paix. Il veut y amener le premier ministre israélien, qui se hâte, lui, de préparer le terrain en tuant un maximum de Gazaouis, en rendant invivable leur territoire et en étendant les colonies de Cisjordanie que, précisément, Trump veut annexer. Où est la contradiction ?

Ce qui est donné à Israël, c’est pour tout de suite ; ce qui est promis aux Palestiniens, c’est pour un lendemain incertain parsemé d’embûches.

Donald Trump a fait fuiter dans une presse américaine amie un projet de cessez-le-feu assorti d’un plan global pour la Palestine. Le procédé est toujours le même depuis le plan de partage de 1947, qui confiait 55 % du territoire à une population juive qui n’en possédait que 7 %. C’est un peu le pâté d’alouette. Beaucoup de colonisation et peu d’État palestinien. Assez pour autoriser Trump à affirmer qu’il a converti Netanyahou à la solution à « deux États ». Le moindre lopin de terre fera bien l’affaire. L’arnaque est double, sur la répartition territoriale et sur la temporalité. Ce qui est donné à Israël, l’annexion de toutes les colonies, c’est pour tout de suite ; ce qui est promis aux Palestiniens, c’est pour un lendemain incertain parsemé d’embûches. Ce qu’on a coutume d’appeler un « processus de paix ».


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Le projet…

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Auteur: Denis Sieffert