Ni chair à canons, ni chair à patrons !

Macron et le gouvernement se sont mis sur le pied de guerre. La semaine dernière, ils ont rassemblé industriels de l’armement, banquiers et investisseurs pour organiser l’augmentation de la production de poudre, de canons, de missiles, de chars, d’avions de chasse, de drones… 
Le gouvernement disait impossible de trouver 20 milliards pour les retraites. Eh bien, il veut en trouver 50 pour porter le budget militaire à 100 milliards par an, après l’avoir déjà doublé depuis 2017 ! 
 D’après les calculs du ministre des Armées, Lecornu, il faudrait 20 à 30 Rafale supplémentaires, trois frégates de plus, des drones de toutes sortes et doubler la réserve militaire pour la faire passer de 44 500 soldats à 100 000. 
À l’échelle de l’Union européenne, Ursula von der Leyen projette jusqu’à 800 milliards de dépenses militaires. Le nouveau chancelier allemand a fait entériner par son Parlement un plan « bazooka » autorisant des centaines de milliards d’euros de dépenses pour l’armée. 
C’est une gigantesque manne pour tous les marchands d’armes, « une décennie de croissance et peut-être plus » comme l’explique le PDG de Thales qui produit des systèmes de radars, notamment pour le Rafale. 
De nombreux économistes se félicitent déjà de la relance économique engendrée par la course à l’armement. Et oui, ce sera un nouveau bond pour les actions et les profits des Dassault et des Thales ! Mais pour les travailleurs du secteur, ce sera surtout la relance de la pression et de l’exploitation. Et s’il y a des usines agrandies et des emplois créés ici et là, il n’y a sûrement pas à s’en réjouir, car la relance de l’industrie militaire est une nouvelle étape dans la marche à la guerre. 
Si la guerre éclate, les parents auront du travail, mais leurs enfants, eux, seront envoyés au combat, comme c’est le cas en Ukraine et en Russie. Et en première ligne, il y aura, comme toujours, les enfants…

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