Ce texte est paru le 7 novembre dans le journal israélien Ha’aretz. Son auteur souhaite garder l’anonymat, et en lisant ce qu’il écrit, on le comprend ! (ps . : le rendu en français est malheureusement très terne en comparaison avec l’original hébreu, d’où quelques précisions apportées par le traducteur E , entre parenthèses) )
Le mot « ensemble » m’a toujours terrifié. Après tout, il vient du monde des troupeaux ou des soirées de chant participatives. De la monotonie dominatrice et de l’effacement de l’identité [de l’individu]. À mon avis, une voix est le contraire de celle de tout le monde [un jeu de mots entre les homophones « qol » (voix) et « kol » (tout/tous) – E.] . Et « ensemble » a parfois tendance à se glisser au point de devenir un consensus, que Dieu nous garde. Et voilà, je dois être « ensemble ». Pour vaincre. Mais avec qui exactement ? Avec les nuées de racistes et de maccarthystes qui ont surgi des fosses septiques humaines ? « Ensemble » avec la police et les procureurs qui participent avec enthousiasme et diligence à la chasse aux sorcières menée par les mouchards des réseaux sociaux ? Est-ce « ensemble » avec les Ben-[Gvir] et Smotrich [comprendre ici les deux ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, mais aussi leurs acolytes et supporteurs colons – E.], qui profitent des horreurs de la guerre pour déclencher des pogroms chez leurs voisins et spolier leurs terres ? « Ensemble » avec la bande de généraux revenus coloniser les studios [TV – E.] et y écouler leurs clichés moisis ? Sauf un champion qui insiste pour parler raisonnablement. Je ne citerai pas son nom de crainte qu’il ne soit exposé à des ennuis. Est-ce qu’on me demande d’être « avec » le ministre de la défense en fermant le robinet d’eau pour des nouveau-nés et des bébés ? Avec un porte-parole de Tsahal qui ne sait pas prononcer les simples mots « Des Palestiniens qui ne sont pas…
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Auteur: Michaël B.