Le gouvernement cherche-t-il à créer un prétexte pour une intervention militaire au Niger ?
Le Niger est un pays aride d’Afrique de l’Ouest, une ancienne colonie française, mais aussi un territoire riche en pétrole, en uranium et en or. Pourtant ce pays est l’un des plus pauvres de la planète du fait de ce pillage néocolonial. À titre d’exemple, alors que la France puise dans leur sol de l’uranium pour nos centrales nucléaires, seulement 13% des Nigériens ont accès à l’électricité. La population rurale ne bénéficie pas d’accès au courant.
Durant l’été, un groupe de militaires putschistes a renversé le président, qui est historiquement lié à la France. Ces militaires tiennent un discours hostile à l’ancienne puissance coloniale, une posture qui trouve un écho légitime dans la population. La présence militaire française, le pillage des ressources, le mépris depuis des décennies ont provoqué une fracture irréparable. Si la plupart des français ne savent pas situer le Niger sur une carte, les Nigériens sont eux marqués par la violence coloniale qui a frappé leurs grands-parents, par la pauvreté, par le poids de l’histoire, par la langue française apprise à l’école.
Dès la fin du mois de juillet, des milliers de manifestants encerclaient l’ambassade de France à Niamey, la capitale, provoquant quelques dégâts. Depuis, des mobilisations massives et régulières demandent le départ, symbolique, de l’ambassadeur. Cela dure depuis des semaines.
Le 27 août à nouveau, des milliers de personnes se rassemblaient autour de la base militaire française à Niamey. Un ultimatum de quarante-huit heures était donné à l’ambassadeur français Sylvain Itté, pour quitter le territoire.
Le but de la diplomatie est de faire baisser les tensions, de trouver des compromis. D’ailleurs les ambassades États-unienne et britannique ont rappelé leur personnel diplomatique à Niamey. Mais Macron est un…
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Auteur: B