Nigeria : La crise climatique alimente les conflits et le terrorisme


Le Nigeria est le théâtre de conflits meurtriers depuis de nombreuses années. Si l’insurrection du groupe terroriste Boko Haram est responsable d’une partie de ces violences, l’Organisation des Nations Unies (ONU) pointe un nouveau facteur déterminant : le dérèglement climatique. La chute des précipitations et la désertification grandissante entraînent en effet des crises alimentaires à répétition, dans un contexte de raréfaction des terres agricoles également alimenté par l’urbanisation croissante. Privés de moyens de subsistance, des millions d’éleveurs sont contraints de rejoindre le sud du pays en quête de nouvelles terres. Ces mouvements de population sont à l’origine de conflits de plus en plus réguliers avec les agriculteurs locaux, qui ont déjà causé la mort de milliers de personnes. Le point.

A la 7e place des pays les plus peuplés au monde, la population du Nigeria connaît une forte augmentation ces dernières décennies, qui s’accompagne d’une urbanisation galopante. Avec plus de 210 millions habitants à l’heure actuelle, le pays pourrait devenir le troisième état le plus peuplé du monde d’ici 2050, d’après les projections du World Population Prospect des Nations Unies. C’est également l’une des régions du globe où les effets du dérèglement climatique se font le plus durement ressentir, avec des sécheresses qui s’intensifient, des précipitations qui chutent et une désertification accentuées des terres. Des phénomènes qui entraînent la raréfaction des terres cultivables.

Un niveau de violence critique

Après une année 2020 qui a battu de nouveaux records de température, les terres disponibles pour l’agriculture et le pâturage, grignotées par le désert et l’urbanisation, sont de plus en plus rares, en particulier dans le nord du pays. Un problème d’autant plus inquiétant que la population bovine – gourmande en eau et en espaces – a également connu une nette…

Auteur: Mr Mondialisation
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