Honni soit qui manigance
Coluche
La macronie a trouvé le moyen parfait de « faire barrage » au parti de la xénophobie décomplexée : adopter son idéologie et ses méthodes. Cet apparent reniement de la posture par laquelle elle est parvenue au pouvoir ne surprendra que les grands naïfs qui ne savent pas que les promesses des politicards n’engagent que ceux qui y croient.
Qui ignore encore, de nos jours, que le métier de politicard requiert une capacité au mensonge et au retournement de veste et de pantalon sans aucun scrupule, ne sait pas dans quel monde il vit. Les calculs cyniques les plus absolus font partie des stratégies de conquête et de maintien sur le trône, quel que soit son label. L’Histoire en est prodigue, et l’époque actuelle en est particulièrement chargée. Alors, comme le remarquait avec justesse, il y a près de quarante ans, Mezioud Ouldamer dans son livre Le cauchemar immigré : « Pourquoi cela ne continuerait-il pas, en s’aggravant ? »
Certes, la manière de faire a manqué de cette « élégance » que les roublards docteurs en démagogie préconisent comme le moyen le plus efficace de faire gober aux peuples les couleuvres qui les étouffent. Bien qu’on ait essayé de déguiser en bienfaisance les coups que la loi « immigration » porte aux boucs émissaires du désarroi cocardier, elle n’en reste pas moins une très grossière promesse de violences aussi pernicieuses que sordides. Ce qui explique l’embarras et la désertion de certains qui se seraient probablement contentés d’une version plus hypocrite. De plus, cette tentative de plaire aux trouillards d’un « grand remplacement » fantasmé est vaine car ce qu’elle dit involontairement c’est : « Puisque nous adoptons la politique que préconisent nos rivaux c’est qu’ils ont raison. Il sera donc logique de préférer l’original à la copie et voter pour eux plutôt que pour nous. » Ainsi, en essayant de couper l’herbe sous le pied de ses concurrents dans la…
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Auteur: dev