Depuis quelques semaines, Christian Porta, délégué CGT chez Neuhauser [une entreprise de boulangeries et pâtisseries industrielles, ndlr], fait l’objet d’une répression syndicale brutale. Sous couvert d’accusations fallacieuses de « harcèlement moral » envers sa direction, l’entreprise tente de le licencier pour lui faire payer son engagement au service des salariés, qui leur ont permis d’arracher d’importants acquis.
Le 16 février, Neuhauser était condamné par la justice pour atteinte au droit syndical après avoir tenté d’interdire l’accès à l’usine au syndicaliste. Dans le même temps, le licenciement a été rejeté à l’unanimité par les organisations syndicales représentatives. Pourtant, l’entreprise entend aller au bout de son offensive.
Cette offensive anti-syndicale n’est pas anodine. Elle émane en effet du groupe InVivo, géant européen de l’agrobusiness, qui a racheté la boulangerie industrielle Neuhauser en 2021. Avec ses 12,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et ses près de 15.000 salariés dans 35 pays, l’entreprise est un symbole de l’alignement d’une partie de la coopération agricole sur le fonctionnement des grandes multinationales.
L’adoption des pires méthodes de répression syndicale va ainsi de pair avec une politique de concentration agressive et un lobbying pour une « troisième révolution agricole », qui utilise les nouvelles technologies pour perpétuer le modèle capitaliste actuel. C’est pourtant ce modèle qui plonge dans la misère la majeure partie des agriculteurs, et est responsable de la colère qui s’exprime ces dernières semaines.
C’est aussi ce modèle, en monoculture intensive, qui dégrade les sols et les…
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Auteur: Rédaction