La suppression de l’Aide Médicale d’État (AME), dictée par la seule idéologie mortifère du rejet de l’autre et des plus fragiles, cumule des fautes majeures :
-* Un reniement éthique
Renoncer à l’AME c’est bafouer le principe déontologique du soin inconditionnel à toutes et tous partagé par l’ensemble des soignant·es. C’est diffuser des contres vérités comme cette notion de « tourisme médical ». Toutes les Organisations Non Gouvernementales (ONG) savent que lorsqu’un.e exilé·e prend le risque de traverser la Méditerranée, iel fuit une situation de violence (guerre, famine, catastrophes climatiques, discriminations, atteinte à son intégrité physique, viols…) et ne vient pas pour se soigner. D’ailleurs, plus de la moitié des potentiels bénéficiaires de l’AME n’y ont pas recours.
-* Un non-sens en matière de Santé Publique
Renoncer à l’AME c’est favoriser la détérioration de l’état de santé et la mise en danger des populations les plus vulnérables et, par extension, celle de toute la population. Quand les inégalités de santé se développent, la santé de toute la population en pâtit.
-* Une ineptie pour notre système de soins
Renoncer à l’AME et donc à la prévention en soins primaires, c’est prendre le risque de délivrer des soins trop tardifs et en urgence pour des pathologies plus avancées, avec forcément des coûts plus importants. C’est également accroître le nombre de passages dans les services d’urgences déjà saturés et en grandes difficultés de fonctionnement. Et c’est aussi rendre plus difficile le travail d’accompagnement social des populations les plus précaires.
Nous demandons instamment au gouvernement de s’y opposer et aux député·es de ne pas voter cette mesure injuste et dangereuse !
Nous affirmons notre attachement à un dispositif unique de protection maladie pour toute personne sur le territoire sans aucune discrimination. Une seule et même…
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Auteur: Collectif