Non au retrait de l'État ! — Jean-Marc GARDES

C’est comme l’océan à marée basse : on a l’impression que l’eau se retire et laisse la plage à nu.

À écouter le « feuilleton » télévisé, en ce moment (ce mot est écrit à la mi-mars), c’est-à-dire à regarder tous les soirs le J. T. d’Antenne 2 à 20H00, ce n’est plus une impression : c’est une réalité qui se dessine. Chaque soir, ou presque, nous est donné un nouvel exemple, un exemple différent, du retrait de l’intervention de l’État dans un des domaines qui lui étaient dévolus. Dévolus par la loi, par l’organisation sociale, etc. Ainsi, pour ne citer que ces derniers, que j’ai encore en tête :

– la délivrance des permis de construire. Autrefois assurée par l’État, aujourd’hui transférée aux communes (au motif de réduire la dépense publique). Transférée aux communes, et donc assurée par elles, avec ce risque, pointé, dans le reportage télévisé : délivré, oui, mais apparemment pas toujours de façon objective ou impartiale selon l’identité des demandeurs.

– Ainsi encore de la délivrance des cartes d’identité. (Là encore sortie des mains de l’État, les services préfectoraux, et transférée aux mêmes communes qui ont, décidément, reçu beaucoup de « patates chaudes ». La liste n’est ici pas exhaustive). Le reportage faisait état d’un embouteillage monstre, au niveau des demandes non satisfaites, parlait aussi du sous-équipement des communes en matériel spécialisé pour faire les photos, etc.

– Ainsi de ce terrain militaire de 3 hectares, de cette friche de l’armée plus exactement, située à proximité d’un grand hôpital parisien spécialisé dans le traitement du cancer et sur laquelle on devait construire un établissement, toujours en lien avec la recherche contre le cancer. Oui mais voilà !… Le ministre Darmanin, pourtant alerté par l’élu communiste du coin, par la population, n’a rien vu, ou rien su voir… Des tonnes et des tonnes de déchets de toutes sortes ont atterri sur ce site aujourd’hui transformé en véritable décharge géante à ciel ouvert.

– Ainsi encore (reportage plus récent) de la lutte contre l’emprise des sectes sur les personnes. Faute de moyens de police pour intervenir, les proches des victimes, en tout cas celles qui en ont les moyens, se voient obligées de recourir aux services, très onéreux, de détectives privés pour recueillir des témoignages, des preuves, afin de pouvoir poursuivre les persécuteurs devant les tribunaux.

Si mes souvenirs revenaient, je pourrais encore allonger, nourrir cette…

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Auteur: Jean-Marc GARDES Le grand soir