Non, la majorité des médias n’est pas de gauche

« Tous les journalistes sont de gauche ». Ce cliché, véhiculé essentiellement par la droite et l’extrême droite, a la peau dure. On a même récemment entendu Michel Onfray déclarer que la majorité de la presse était « mélenchoniste ». Le son de cloche est d’ailleurs identique chez Laurent Joffrin. De manière factuelle, on est pourtant très loin de ces annonces.

Pour les personnes se battant pour la justice sociale et la sauvegarde des conditions de vie  sur la planète, il y a de quoi tomber de sa chaise face aux positions lamentables d’une immense partie des journalistes vis-à-vis ces combats.

Les propriétaires des médias ne sont pas marxistes

Avant de rentrer dans les détails, on peut déjà commencer par noter que l’immense majorité des médias de masse appartient à des milliardaires qui l’ont achetée pour défendre leurs propres intérêts.

Dès lors, on se demande bien pourquoi des journaux ou des chaînes de télévision détenues par de grandes fortunes viendraient adopter une ligne éditoriale de gauche et ainsi prôner un programme politique qui nuirait directement à leur enrichissement.

Est-ce qu’on imagine vraiment les Drahi (Libération, BFM, RMC), Bolloré (C8, Cnews), ou Bouygues (TF1, LCI) voter pour Jean-Luc Mélenchon ? Peut-on se figurer un service public soutenir une politique adverse à celle d’Emmanuel Macron alors que les dirigeants sont nommés par le président de l’ARCOM, lui-même désigné par le pouvoir en place ?

Confusion sur ce qu’est la gauche

Bien sûr, en faisant l’affirmation d’une « gauchisation des médias », la droite cherche avant tout à se victimiser. Cependant, il existe aussi une part de sincérité chez certains observateurs politiques qui placent simplement le curseur de la gauche sur un point bien précis. On parle ici du refus des discriminations. Certes, cette lutte est historiquement de gauche. Et sur ce point, on peut dire qu’elle a sans doute fait progresser ce combat de société. Il devient aujourd’hui de plus en plus compliqué de se revendiquer ouvertement du racisme, du sexisme ou de toute autre forme d’intolérance.

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Bien évidemment, ces fléaux sont toujours très présents dans notre monde, mais une bonne partie de la presse bourgeoise tente de s’en écarter (pas toujours avec réussite). Pour la droite réactionnaire, ce phénomène qu’elle appelle tantôt « le wokisme »…

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Auteur: Victoria Berni