Non, lutter pour la réduction du transport aérien ne relève pas du “fanatisme”

Dans une tribune sortie dans le JDD, Bertrand Piccard et Catherine Maunoury ont critiqué les mobilisations organisées le samedi 3 octobre pour appeler à la réduction du trafic aérien. En réaction, Le mouvement Notre Choix nous a contacté pour publier cette tribune qui constitue une réponse aux nombreux raccourcis qui cherchent à décrédibiliser une lutte légitime, ainsi qu’ils l’expliquent.

Selon le Réseau Action Climat, “le transport aérien émet autant de CO2 qu’un pays comme l’Allemagne, 6ème pays le plus émetteur au monde”. Les auteurs avancent néanmoins que “les émissions de CO2 par passager ont diminué de 80% au cours des 70 dernières années”.

Si les avions sont effectivement de moins en moins polluants et que les émissions par passager ont diminué, ces progrès techniques ne suffisent pas à compenser la hausse drastique du trafic depuis 30 ans.

En effet, l’IATA prévoit que le nombre de passagers annuels dans le monde pourrait doubler d’ici 2037 pour atteindre 8,2 milliards de passagers. Selon le RAC, les émissions de CO2 du transport aérien ont plus que doublé en 20 ans.

A cet égard, les efforts de l’industrie aéronautique sont loin d’être suffisants. Au contraire, les entreprises du secteur comme le gouvernement ne semblent pas tirer les conséquences de l’urgence climatique.

A titre d’exemple, les décideurs politiques s’appliquent à revenir sur les engagements pris devant la Convention citoyenne pour le Climat, notamment concernant le secteur aérien.

Par ailleurs, contrairement à beaucoup de secteurs sur lesquels nous ne pouvons pas agir facilement à une échelle individuelle (comme la consommation énergétique des bâtiments, les services et…

Auteur : La Relève et La Peste
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