Nos 18 articles pour comprendre la lutte féministe

La lutte pour les droits des femmes, c’est toute l’année. Mais le 8 mars reste une occasion idéale de sensibilisation à travers quelques rappels encore trop peu évidents. Retour sur un peu plus d’un an de nos articles et reportages sur la lutte féministe qui permettent d’en saisir l’urgence et d’enfin oser la rejoindre. 

En 1977, l’ONU fait voter une journée internationale et commune de célébration des droits des femmes. Le but ? Absolument pas d’offrir des roses, mais bien de sensibiliser et de se mobiliser autour des questions d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est aussi une journée de bilan : il s’agit de faire le point sur les avancées et les reculs concernant la place des femmes dans la société.

@TiphaineBlot

Si cette problématique de rapports remue énormément notre siècle, bouleversant simultanément nos idées préconçues, habitudes, repères familiers, constructions sociales, paysage culturel, ordre moral et autres systèmes de pensée avec lesquels une majorité d’entre-nous a grandi : c’est en réalité, et paradoxalement, pour le meilleur.

En effet, une crise, aussi conflictuelle ou douloureuse soit-elle, est constructive à terme car elle oblige le corps citoyen à repenser ses rapports de domination internes dont la défaillance est restée (trop) longtemps invisible. Or, bien qu’une partie du monde n’en ressent pas les effets, ou pas tant directement, cette défectuosité s’avère bel et bien malsaine et délétère pour la seconde.

La crise du patriarcat est ainsi une chance pour les personnes privilégiées par un modèle de société de conscientiser leur position et de revoir leur vision, voire de faire le deuil de certains passe-droits, en faveur des groupes sociaux qu’elles contribuent, consciemment ou non, à opprimer. C’est, comme dans toute relation humaine, une étape vitale de reconsidération de l’autre lésé et, ce, à la faveur d’une cohabitation des êtres qui soit pérenne. Et si, de fait, cette remise en question est laborieuse et insécurisante, pétris de bienveillance et d’humilité, nous sommes capables collectivement de la traverser avec succès.

Alors, bien sûr, le 8 mars ne permet aucunement de résoudre nos traumatismes, ignorances et préjugés hérités d’une histoire particulièrement misogyne. Et le 8 mars n’est pas non plus suffisant à réconcilier instantanément les réactants avec les réflexions philosophiques, éthiques et militantes en cours qui constituent un réseau de pensée foisonnant à propos des blessures d’hier…

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Auteur: Sharon Houri