Notes sur l'invasion de l'Ukraine

Introduction

Ladite « guerre froide » entre les deux blocs a durablement figé les positions et les idéologies des uns et des autres. À la création de l’OTAN succède celle du Pacte de Varsovie en 1955 qui comprend l’URSS, l’Albanie, la RDA, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Tchécoslovaquie. Mis à part l’adhésion de l’Espagne en 1982, la composition de l’OTAN est restée stable durant un demi-siècle, de 1949 à 1999, tandis que celle de la CEE n’a pas changé durant deux décennies, de 1952 à 1973.

Un des évènements marquants de ces années-là fut ce que l’on appelé « la crise des missiles nucléaires de Cuba », survenue du 16 octobre au 28 octobre 1962. Elle a opposé les États-Unis à l’Union soviétique au sujet des missiles nucléaires pointés vers le territoire des États-Unis depuis l’île Cubaine. Il y a un consensus historiographique pour affirmer que cette crise avait placé le monde au bord de la guerre nucléaire.

« L’opinion publique internationale » n’avait alors pas condamné la fermeté du président J. F. Kennedy qui ne voulait pas de cette provocation aux portes de la Floride et qui, menaçant de représailles l’URSS, obtint finalement de celle-ci le retrait des fusées. Si l’URSS fit machine arrière, elle obtint des compensations secrètes, à savoir : le retrait de certains missiles nucléaires étatsuniens de Turquie et d’Italie et la promesse – après la tentative avortée de l’expédition de la baie des Cochons en 1961 – de ne plus jamais tenter d’envahir Cuba en l’absence de provocation directe. Cet accord entre le gouvernement soviétique et l’administration Kennedy permit au monde d’éviter un conflit militaire entre les deux puissances qui aurait pu mener à un affrontement nucléaire et à une troisième guerre mondiale. Dans le même but, un « téléphone rouge » reliant directement la Maison Blanche au Kremlin fut installé. Un an plus tard Kennedy fut assassiné et Nikita Khrouchtchev évincé du pouvoir six mois après.

Peur d’une déflagration nucléaire, illusions pacifistes ou leurres bien agencés, plusieurs organisations sont créées à cette époque, qui se donneront pour but de détendre les rapports entre les deux camps. De 1973 à 1995, la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) – à laquelle succèdera l’OSCE qui regroupera jusqu’à 57 membres, y compris les États-unis et l’URSS – va élaborer textes, proclamations ou « actes finaux » (notamment à…

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Auteur: lundimatin