15 avril 2019, la cathédrale de Notre-Dame est en flamme. Le nuage qui s’en échappe emporte, sur l’Île de la Cité et bien au-delà, les milliards de particules des 400 tonnes de plomb qui recouvrent la toiture et la flèche. Le président Emmanuel Macron annonce la reconstruction de la cathédrale avant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. « Nous tenons les délais et les budgets », s’est réjoui il y a peu Philippe Jost, président de l’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame. La cathédrale devrait ainsi rouvrir au public le 8 décembre prochain.
Concernant la pollution au plomb, qui a fait suite à l’incendie et qui pourrait s’aggraver avec la nouvelle toiture (également en plomb !), les informations restent parcellaires. Selon Philippe Jost, cité par Public Sénat, seule une dizaine de kilogrammes de plomb seraient emportés chaque année par les eaux de pluie.
Mais quand on sait que ce métal est neurotoxique et cancérigène, et qu’il n’y a pas de seuil de toxicité, ces quantités semblent conséquentes. D’autant que selon la sénatrice Monique de Marco, s’appuyant sur un rapport du Haut Conseil de la santé publique, ces quantités de plomb s’élèveraient plutôt à 21 kg par an !
Carte de la pollution au plomb La pollution au plomb a été massive après l’incendie de la cathédrale, s’étendant jusqu’au Louvre et le Jardin du Luxembourg. Et ce, pendant plusieurs mois, sans que de réelles mesures soient prises. Pire : le choix a été fait d’en ajouter une couche, en reposant un toit en plomb, ce qui perpétuera la présence de ce métal toxique.
© Basta! / Christophe Andrieu
Aujourd’hui comme il y a cinq ans, l’accès aux informations sur les effets sanitaires de la pollution au plomb reste compliqué. Et l’étendue de la catastrophe probablement sous-estimée comme le documente le grand format…
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Auteur: Nolwenn Weiler
