« Notre dernière chance à saisir » : à Paris, un 1er mai porté par les législatives

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Paris, reportage

« Face à Macron, construisons la contre-offensive. » Cette banderole du syndicat Solidaires résume bien l’esprit de la manifestation organisée à l’occasion de la journée internationale des travailleurs, dimanche 1ᵉʳ mai, à Paris. À l’appel de l’intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, 50 000 personnes ont défilé dans la capitale selon la CGT (24 000 d’après le ministère de l’Intérieur), le tout dans un contexte politique brûlant : la réélection, une semaine plus tôt, d’Emmanuel Macron en tant que président de la République, la montée en puissance de l’extrême droite, et les âpres négociations à gauche en vue d’une union pour les élections législatives, les 12 et 19 juin.

Les corps intermédiaires ont été au rendez-vous : que ce soit les syndicats ou les associations et ONG écolos (Greenpeace, Attac, etc.), tous ont marché ensemble pour exprimer leur ras-le-bol du macronisme, réclamant notamment une hausse des salaires, mais aussi l’abandon de la réforme des retraites à 65 ans et une politique climatique.

Si les formations politiques (Europe Écologie-Les Verts, Parti socialiste, Parti communiste, etc.) ont également fait le déplacement — dans le cortège, on ne sentait pas un enthousiasme débordant pour le parti à la rose —, c’est La France insoumise (LFI) qui a principalement attiré l’attention. Jean-Luc Mélenchon, arrivé en troisième position à l’élection présidentielle (21,95 % des voix), a prononcé un discours aux allures de meeting place de la République, affirmant qu’une victoire de la gauche aux législatives était à portée de main.

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« Quand vous manifestez le 1ᵉʳ mai, vous êtes les héritiers fidèles de ceux qui ont porté sur leur dos la lutte pour l’amélioration de la vie […]. La probabilité de la victoire se présente devant nous, contre les prophètes du malheur qui annoncent que tout est perdu d’avance », a notamment dit le leader insoumis, ajoutant que les (difficiles) négociations pour l’union de la gauche « approchaient du but ». De quoi ravir Asmahane, 16 ans : « Ça donne de l’espoir. Même si je ne peux pas encore voter, je vais militer pour que la France soit un beau pays — c’est ce qu’elle est, à la base. » Preuve en est : tard dimanche soir, les Verts ont finalement validé l’accord avec les Insoumis pour les élections des 12 et…

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Auteur: Amélie Quentel Reporterre