Notre partenaire ougandais enfin libéré, mais sous caution

27 mai 2021

Notre partenaire ougandais enfin libéré, mais sous caution

Total, rendez-vous au tribunal

Ces intimidations visent à les dissuader de mettre en lumière les impacts négatifs des projets pétroliers.

Maxwell Atuhura, membre de l’ONG ougandaise AFIEGO, a été arrêté le 25 mai. Il accompagnait une journaliste italienne afin de rencontrer les membres des communautés affectées par les projets pétroliers de Total en Ouganda dans le district de Buliisa. Si la journaliste a été libérée peu de temps après, Maxwell Atuhura, transféré depuis à Hoima, toujours dans la zone pétrolière, a passé deux nuits en détention avant d’être libéré sous caution le 27 mai au soir.

La charge retenue contre lui, “rassemblement illégal”, qui ne repose sur aucun fondement juridique, montre une nouvelle fois les restrictions auxquelles font face les associations lorsqu’elles souhaitent rencontrer des personnes affectées par le projet pétrolier de Total.

L’arrestation, la détention arbitraire et illégale, puis la charge retenue contre Maxwell constituent en réalité des intimidations et représailles pour avoir fait son travail de défenseur des droits humains et de l’environnement. Non seulement a-t-il été intimidé et menacé lors de sa détention, mais les autorités ont également posé de nombreuses questions sur son travail, son lien avec l’action en justice contre Total en France, les relations d’AFIEGO avec d’autres organisations internationales, ou encore les raisons pour lesquelles AFIEGO avait mené des actions en justice contre le gouvernement ougandais.

Il est inacceptable que la société civile et les communautés affectées ne puissent pas se réunir et s’exprimer librement sur les impacts néfastes des projets pétroliers. De plus, ce type de réaction de la part des autorités ougandaises envoie un message glaçant à toutes les autres personnes qui voudraient tenter de faire valoir leurs droits ou ceux des autres, participant ainsi à la destruction de l’espace démocratique en Ouganda 1. Quatre Rapporteurs spéciaux des Nations Unies avaient déjà alerté sur ce risque il y a un an, concernant le harcèlement subi par deux membres des communautés affectées suite à leur venue en France pour témoigner 2.

Avec les Amis de la Terre France et Survie, de nombreuses organisations locales et internationales, ainsi que le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur l’environnement et les…

La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org
Auteur: Juliette Renaud