Notre planète ne serait pas habitable sans les forêts

850 chercheurs·es, professeurs·es, ingénieurs·es, techniciens·nes et étudiants·es dans le secteur forestier. La liste complète des signataires de cette tribune est ici.


En cette journée internationale des forêts, tandis que les forêts tropicales disparaissent et se dégradent dans un contexte de changement climatique de plus en plus alarmant, nous, chercheurs, chercheuses, étudiants, étudiantes, ingénieurs, ingénieures, techniciens et techniciennes lançons un cri d’alarme pour appeler à préserver les écosystèmes forestiers tropicaux, afin que notre planète reste habitable pour les générations à venir.

Nous voulons un monde où les dirigeants politiques dépassent les effets de communication, et les déclarations d’intention, dans les COP et autres sommets mondiaux pour faire cesser avec détermination la conversion des forêts tropicales au profit de l’agriculture, de l’élevage, de plantations industrielles et d’exploitations minières.

Nous voulons un monde où ces actions de lutte contre la déforestation et la dégradation soient justes, qu’elles considèrent les contextes sociaux et s’appuient sur un partage des responsabilités et une solidarité entre les pays, ainsi que sur les connaissances et outils de suivi des forêts élaborés par la recherche scientifique.

Nous voulons un monde où les forêts tropicales soient conservées et restaurées à travers des pratiques de gestion durable prenant en compte l’ensemble de leurs habitants, humains et non-humains. Nous voulons que les pays engagés dans l’initiative du Défi de Bonn, qui a pour objectif de restaurer 350 millions d’hectares de forêts et de territoires forestiers d’ici à 2030, répondent enfin à leurs engagements par des actions concrètes, en concertation avec les acteurs des territoires et au profit des populations rurales et de la société en général.

Nous voulons un monde où le droit des peuples autochtones et des populations forestières à gérer leurs propres ressources forestières soit reconnu et où la gestion forestière par ces populations soit encouragée par les politiques publiques.

« Nous voulons un monde qui prenne ses responsabilités »

Nous voulons un monde où les forêts tropicales naturelles ne constituent plus la seule et principale source de bois de la plupart des pays tropicaux producteurs. Nous voulons un monde où les politiques publiques combattent avec détermination l’exploitation illégale de bois d’œuvre et de bois énergie, principale source de dégradation des forêts, et encouragent une exploitation certifiée durable, réalisée en priorité par et au profit des communautés forestières.

Nous voulons un monde où des programmes de restauration forestière sont pensés comme…

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Auteur: Reporterre