Notre reportage exclusif au 77e festival de Cannes [2/2]

Suite de notre reportage, dont le premier épisode a été publié ici
Contre toute attente le Festival de Cannes a bien accordé une accréditation presse à lundimatin. Je prends donc le train en direction de la Côte d’Azur pour assister au Festival international du film en qualité de journaliste invité. Il s’agit bien sûr de profiter de la plage et des cocktails gratuits mais aussi de penser le cinéma et réaliser une enquête ethnographique sur la bourgeoisie.

THE VILLAGE NEXT TO PARADISE

Sur la place de la mairie, non loin du Palais mais déjà ailleurs, les drapeaux de la CGT flottent dans le vent, des manifestant.e.s se regroupent. À quelques centaines de mètres du tapis rouge, ils sont néanmoins en-dehors du Spectacle, relégués au hors champ.

Le collectif Sous les écrans la dèche lutte pour que leurs métiers, cassés par la réforme du chômage, soient intégrés au système de l’intermittence. La veille, ils ont fait un coup d’éclat en apparaissant dans le cadre via une banderole déployée pendant le cocktail de la ministre. Aujourd’hui, certains aimeraient partir en manif en direction du Tapis Rouge, mais ne partent pas, faute de nombre ? A cause des négociations ? Pour ne pas froisser la CGT ?

Les gens mobilisés sont plutôt des programmateurs, des travailleurs spécialisés des sections parallèles où il y a « une ambiance familiale et de gauche ». Apparemment il est difficile de mobiliser les nombreux manutentionnaires du festival, où règne la terreur et la précarité, ce qui donne un aspect isolé au mouvement.


Pendant ce temps sur la croisette, les ouvriers de Novelis montent un chapiteau. Avec Coline nous errons puisque Cannes est propice à la dérive. Les ouvriers nous racontent le nouveau Madmax pendant la pause.

— Miller a trahi, c’était le rebelle d’Hollywood qui tourne à l’ancienne, mais là c’est fini il est de retour dans le normal produit à la chaine.

Coline me quitte…

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Auteur: dev